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Le chef du UKIP admet que l’un des arguments phares des pro-« Brexit » était faux

L’un des arguments-clés de la campagne des partisans du « Brexit » était de donner à la sécurité sociale britannique les 350 millions de livres versées à l’UE chaque semaine.

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Publié le 24 juin 2016 à 13h13, modifié le 25 juin 2016 à 16h36

Temps de Lecture 2 min.

Durant toute la campagne, un argument majeur du camp du « Leave » était de promettre qu’en cas de « Brexit » les 350 millions de livres sterling (435 millions d’euros) qui étaient envoyées chaque semaine pour le budget de l’Union européenne (UE) seraient utilisées pour financer la NHS, le système de santé publique du Royaume-Uni.

Cet argument a été utilisé sur des tracts de campagne, placardé sur des bus − dont celui de Boris Johnson, l’ancien maire de Londres en campagne – et affiché sur le site officiel. Cet argument a pourtant été mis à mal, dès le lendemain du référendum, par l’un des principaux partisans du « Brexit », Nigel Farage, président du Parti de l’indépendance du Royaume-Uni (UKIP).

« Donnons à notre NHS les 350 millions de livres que l'Union européenne nous prend chaque semaine. »

« C’était une erreur faite par le camp du “Leave” »

Lors du talk-show matinal d’ITV « Good Morning Britain », le chef du parti populiste a admis que cet argument de la campagne du « Leave » était une erreur.

La présentatrice de l’émission lui a en effet demandé s’il pouvait « garantir que les 350 millions de livres envoyées à l’UE ir[aie]nt à la NHS ». M. Farage a répondu :

« Non, je ne le peux pas et je ne l’ai jamais prétendu. C’était une erreur faite par le camp du  “Leave”. »

Nigel Farage tentait sans doute, par ce biais, de rétablir une division au sein des pro-« Brexit » : d’un côté, les conservateurs (Tories), menés par M. Johnson, qui ont fait cette promesse qu’ils ne pourraient pas tenir, de l’autre, le UKIP, qui a été « ostracisé par la campagne officielle “Leave” ».

De fait, le UKIP avait lancé une plate-forme, « Leave.eu », qui n’a pas eu les faveurs de la commission électorale. La plate-forme rivale, « Vote Leave, take control », avait, elle, obtenu le droit de recevoir 600 000 livres d’argent public.

Relancé par la journaliste, qui relève que « de nombreuses personnes ont voté “Leave” à cause de cet argument », M. Farage répond néanmoins que le Royaume-Uni a dorénavant « un matelas de 34 millions de livres par jour qui pourraient être utilisées pour la NHS, les écoles ou quoi que ce soit d’autre ».

Un argument démenti à plusieurs reprises

L’argument des « 350 millions de livres par semaine » avait déjà été démenti de nombreuses fois par les tenants de l’UE comme par de nombreuses études indépendantes. Le Royaume-Uni doit participer au budget de l’Union européenne à hauteur de 18 milliards de livres, soit près de 350 millions par semaine. Mais c’est compter sans le rabais négocié par Margaret Thatcher en 1984 ni les dépenses budgétaires de l’UE en faveur du Royaume-Uni.

En tout, en 2015, le Royaume-Uni a participé au budget de l’UE à hauteur de 8,5 milliards de livres, soit 163 millions par semaine. Ces calculs ne prennent pas en compte l’accès au marché commun, qui fait faire des économies supplémentaires à l’économie britannique en levant les taxes douanières sur les biens et les services.

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