André Gondet. Recherche témoignages désespérément

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Depuis plus de trois ans, Stéphanie Trouillard, 31 ans, journaliste à France 24, s'est lancée dans une belle aventure. Celle de l'histoire de sa famille et plus précisément de son grand-oncle, André Gondet. Frère de son grand-père Félix, André était membre de la septième compagnie du huitième bataillon des Forces françaises de l'intérieur (FFI) dans le Morbihan. Fusillé à Plumelec, lors d'une rafle dans la ferme de Kerihuel, le 12 juillet 1944, il n'était alors âgé que de 23 ans... De lui, Stéphanie Trouillard ne sait aujourd'hui que peu de chose, si ce n'est que ce jeune homme, né le 28 février 1921, à Bohal, était un de ces héros discrets de la Résistance. Héros à qui elle souhaiterait aujourd'hui rendre hommage en écrivant un livre sur lui et sur sa famille. « Mon grand-père, qui est mort il y a une dizaine d'années, et qui détenait certaines réponses à mes questions d'aujourd'hui, ne parlait quasiment jamais de cette époque qui l'avait traumatisé », regrette la jeune femme. « C'est un peu par hasard que je me suis intéressée à ce grand-oncle. En effectuant des recherches auprès des archives en Bretagne et au Centre de conservation et de consultation du Musée de la Résistance nationale au château de Vincennes, j'ai pu retracer une partie de son parcours » mais il manque encore de nombreuses pièces au puzzle.

Résistant sous un faux nom



Fiancé à une jeune femme du village de Gorays, à Pleucadeuc, André Gondet aurait travaillé comme ouvrier agricole à Saint-Marcel, vers l'âge de 14 ans. En novembre 1942, réquisitionné pour le STO (Service du travail obligatoire), il part en Allemagne à Karlsruhe. En décembre 1943, lors d'une permission, il décide de ne pas repartir et se cache à Guéhénno où il travaille chez Jean Meur, un maréchal-ferrant, sous le faux nom de Jean Le Bohal. Début 44, il rejoint le maquis et participe à la bataille de Saint-Marcel sous les ordres du commandant Eugène Caro, dit Lecoeur, et du capitaine Jean Scordia. Avec certains de ses camarades il se réfugie à Plumelec avant d'être trahi puis fusillé. « Aujourd'hui, j'aimerais en savoir plus, rencontrer des gens qui l'ont connu, trouver des témoignages sur la tragédie de Kérihuel et la bataille de Saint-Marcel. Peut-être même sur sa fiancée... Qui sait. Le problème, c'est que beaucoup de témoins de l'époque ont aujourd'hui disparu.

Contact
Stéphanie Trouillard, s.trouillard@gmail.com ou au 06.85.46.96.34

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