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Mort de José Artur, animateur du « Pop Club »

Le producteur de l’émission culte diffusée sur France Inter durant quarante ans est mort le 24 janvier, à l’âge de 87 ans.

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Publié le 24 septembre 2014 à 20h08, modifié le 19 août 2019 à 14h43

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José Artur, pendant la célébration de la 2 000e de

Une voix reconnaissable entre toutes, au timbre ironique et doux, vient de s’éteindre. Compagnon de générations d’auditeurs, homme de radio après avoir été comédien, José Artur, mort samedi 24 janvier, à l’âge de 87 ans, fut avant tout l’homme du « Pop Club », qu’il produisit et anima sur France Inter de 1965 à 2005. Une émission culte, diffusée en direct et en soirée tardive, cocktail de musiques et de dialogues dont il fut, écharpe blanche autour du cou, l’inlassable ordonnateur.

Quarante ans durant, il reçut à son Micro de nuit (Stock, 1974) des milliers d’invités, souvent déjà célèbres, ou en passe de l’être, tant sa capacité de détection – des talents, des tendances, de l’air du temps… – était affûtée. La longévité du « Pop Club » n’est pas le fait d’un manque d’idées de son créateur, au contraire. Professionnel au large spectre, José Artur créa et anima parallèlement d’autres émissions de radio et collabora à différents programmes de télévision. Il était le père de la comédienne Sophie Artur et de l’animateur de radio et de télévision David Artur.

Né le 20 mai 1927 à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), José Artur est issu d’une famille d’origine bretonne et de tradition catholique, mère au foyer, père officier de marine puis sous-préfet. Dès l’âge de 12 ans il est en pension chez les frères maristes. Il poursuit ses études secondaires durant l’Occupation dans différents établissements catholiques, où il endosse le personnage de l’élève capable mais rétif à toute discipline.

Auteur de plusieurs livres de souvenirs (notamment Parlons de moi y a que ça qui m’intéresse, Robert Laffont, 1988), José Artur n’y est pas très disert sur sa vie privée et familiale. Sur son enfance, une seule certitude émerge, par défaut : c’est qu’elle a produit un adulte allergique à toute gravité, blagueur impénitent, friand de citations caustiques et se conformant à cette maxime de La Bruyère : « Il faut rire avant d’être heureux. »

A 17 ans, après avoir été témoin de la Libération de Paris et s’être senti lui-même libéré de toute obligation scolaire, il commence à voler de ses propres ailes. Son rêve est d’être comédien. Tout en occupant un premier emploi de grouillot chez un courtier, il prend des cours de théâtre. Par l’intermédiaire d’une amie de son père, c’est sa rencontre avec le comédien François Périer, dont il devient le secrétaire particulier et avec qui il se lie d’amitié, qui l’introduit vraiment dans ce milieu. C’est cependant à 19 ans et comme acteur de cinéma que José Artur obtient son premier succès public, en 1946, dans Le Père tranquille, film de René Clément où il incarne un jeune résistant. Deux ans plus tard, il joue au théâtre dans Le Voleur d’enfants, de Jules Supervielle, dans une mise en scène de Raymond Rouleau. Sa carrière sur les planches, notamment au côté du comédien et metteur en scène Pierre Brasseur, devenu un proche, durera une dizaine d’années, jusqu’en 1959, et ne connaîtra pas d’épisode ultérieur.

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