L’alimentation : préoccupation numéro un des seniors
76,8 % des répondants à l’étude du groupe de réflexion Afnor Silver Economie ont déclaré attendre plus de services dans le domaine de l’alimentation.
Le groupe de réflexion Afnor « Silver Economie » vise à établir un programme de normalisation pour aider à structurer cette filière. Objectifs : mieux répondre aux attentes des seniors et mieux aborder ces nouveaux marchés. Il vient de rendre publique les résultats d’un questionnaire qui cerne les attentes de consommation des seniors et de leurs aidants. Sur les 1145 personnes ayant répondu en ligne, 80 % ont plus de 50 ans et 20 % sont des aidants. Un échantillon correspondant aux attentes du groupe, malgré une sur-représentation des femmes cadres urbaines.
Premier enseignement, l’alimentation ressort comme la préoccupation numéro un des seniors. Précisément, 76,8 % des répondants ont déclaré attendre plus de services dans ce domaine. Un score qui place l’alimentation devant les domaines de la santé (66,2 %) et devant les nouvelles technologies (51,5 %). « C’est une surprise de voir l’alimentation devancer la santé, mais cela confirme qu’il y a beaucoup à faire sur une thématique qui suscite des attentes au quotidien », souligne Valérie Bernat, coordinatrice du groupe de réflexion Afnor.
Davantage d'informations sur l'origine et la composition des produits
« Si l’on se place dans un contexte de normalisation, il y a tout à faire. De nombreuses demandes de consommateurs manquent de cadre », poursuit-elle. Un constat que précise le questionnaire. Il fait émerger les principales attentes des répondants dans le domaine de l’alimentation. Les trois qui ressortent largement ont toutes un lien avec l’information :
- J’aimerais plus d’informations sur l’origine géographique des aliments : 74,9 %,
- J’aimerais plus d’informations sur la composition des aliments : 71,1 %,
- J’aimerais une information plus lisible sur les emballages : 69,6 %.
Elles devancent nettement l’attente pour « des produits plus simples à manipuler » (44,8 %), celle pour « des produits moins lourds à transporter » (28,6 %) ou celle pour « davantage d’aliments adaptés à mon régime alimentaire »(14,4 %).
Pour Valérie Bernat, un cadre normalisé serait utile à certaines problématiques concrètes comme la lisibilité des étiquetages, l’ouverture des emballages ou encore l’allégement des paquets à soulever. « Sur les informations nutritionnelles ou en lien avec les allergènes, si la réglementation ne le fait pas, il faudra passer par la voie de la normalisation. Car si chacun y va de son logo, le risque pour les consommateurs est de ne pas s’y retrouver », commente-t-elle.
Répondre aux attentes seniors, c’est répondre à celles de tous les consommateurs
Elle souligne que répondre aux attentes des personnes âgées permet d'assouvir les attentes de la population dans son ensemble. Le groupe de réflexion préconise d’autres axes de travail ayant trait à la perception du goût, à la préservation des nutriments, aux textures adaptées aux problématiques, etc. Outre le produit et son emballage, les professionnels du secteur expriment un certain nombre d’attentes autour de la formation et de l’information sur l’appétence (mise en œuvre, environnement de consommation, etc.). « La clef est d’associer plaisir et santé, sans stigmatiser les seniors », affirme Valérie Bernat.
Cette étude est le résultat d’un travail collaboratif mené avec le groupe de réflexion et ses partenaires. L’INC (Institut National de la Consommation) a assuré la mise en ligne, l’analyse et la restitution de l’étude. Ces résultats vont permettre d’établir des recommandations par secteur avant de lancer les premiers travaux de normalisation courant 2015. Retrouvez l’étude en cliquant ici.
Retrouvez notre dossier « Seniors. Comment leur donner envie », paru dans notre édition d’octobre 2014.
