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Les souvenirs d'Antonin Rouzier en équipe de France

Antonin Rouzier (ici face au Brésil en amical en septembre dernier) a déjà été sur un podium à l'Euro. En 2009, il avait obtenu la médaille d'argent. (F. Porcu - L'Equipe)
Antonin Rouzier (ici face au Brésil en amical en septembre dernier) a déjà été sur un podium à l'Euro. En 2009, il avait obtenu la médaille d'argent. (F. Porcu - L'Equipe)

Antonin Rouzier, le pointu de l'équipe de France, a débuté sa carrière internationale il y a huit ans. Alors que le Championnat d'Europe débute vendredi, il évoque les temps forts de sa carrière sous le maillot bleu.

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Ma première sélection

«Je ne m’en souviens pas exactement. En revanche, je me rappelle très bien de mon premier match comme titulaire. C’était lors du Final Four de la Ligue mondiale 2007 contre la Pologne. On avait perdu en cinq sets mais j’avais été élu MVP du match. Nous avions joué devant quinze milles personnes. C’est resté gravé dans ma mémoire.»

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Mon meilleur souvenir

«La Ligue mondiale 2015 évidemment. En équipe de France, j’ai joué avec trois, quatre générations, avec Frantz Granvorka, Stéphane Antiga... Mais c’est avec le groupe actuel que j’ai pris le plus de plaisir. Avec cet état d’esprit, tous ces jeunes qui se donnent à fond pour l’équipe, j’ai retrouvé le plaisir du terrain. J’avais arrêté de jouer en équipe de France pendant un an (après la non-qualification pour les Jeux 2012) car je ne prenais plus de plaisir. Là, j’ai envie de me défoncer pour cette équipe. Je suis à l’apogée de ma carrière. Mon plus beau volley, je le pratique en ce moment.»

Ma plus grande déception

«La non-qualification pour les Jeux Olympiques de Londres il y a trois ans. C’était à Sofia, contre la Bulgarie. Nous nous sommes inclinés en quatre sets. Nous n’avions pas la maturité nécessaire au bon moment. J’ai ensuite été quasiment dans un état dépressif. Mais je me suis remis en question et ça m’a reboosté pour la suite.»

Mon meilleur match

«Contre le Brésil lors de la Ligue mondiale 2008 à Bercy. J’avais vingt-deux ans. J’ai inscrit trente-trois points en étant pratiquement à 80% de réussite devant près de dix milles personnes.»

Mon pire match

«C’est compliqué à dire. Il y a ce match contre la Bulgarie pour aller aux JO de Londres. Je n’ai pas été à mon niveau. Ça n’est pas forcément mon plus mauvais match en équipe de France. Mais disons que c’est celui que je garde le plus en mémoire. Ce jour-là, rien ne fonctionnait. Et pourtant, on forçait, vu qu’on voulait aller aux Jeux.»

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L'adversaire le plus impressionnant

«Matthew Anderson, le pointu de l’équipe des Etats-Unis. C’est celui qui m’a le plus impressionné par son niveau de jeu, sa force physique et sa technique. Pour moi, c’est le meilleur joueur du monde actuellement. Il a tout pour lui : il saute, il tape fort, il a tous les angles.»

L'équipe la plus redoutable

«Le Brésil de Giba (champion olympique en 2004 et champion du monde en 2002, 2006 et 2010). J’ai joué une fois contre eux, en 2007 ou 2008. Ça allait trop vite pour nous. Ricardo, le passeur, jouait des fusées en quatre, en deux. Ça a été un niveau qu’on avait rarement connu et qu’on n’a jamais retrouvé.»

Le meilleur joueur avec qui j'ai évolué

«De loin, Earvin Ngapeth. Par sa dimension en équipe de France et le show qu’il fait sur le terrain. Et bien sûr par son talent. Car il a un talent indéniable. Il fait des choses que les autres ne font pas. Et c’est aussi une personne adorable.»

Une anecdote avec les Bleus

«Je me rappelle quand je jouais avec Stéphane Antiga. Après sa 200e ou 300e sélection, on a fait une petite fête dans les chambres. Il avait rapporté un grand jambon d’Espagne et de très bonnes bouteilles de vin. Moi, j’étais tout jeune à l’époque. On a bien rigolé, bien parlé. Je suis toujours en contact avec Stéphane. C’est un bon gars. Tous les deux, on est deux épicuriens !»

publié le 7 octobre 2015 à 15h00 mis à jour le 10 octobre 2015 à 13h00
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