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Après les attentats, la police et la gendarmerie aussi attirent les jeunes

Comme l’armée, les forces de sécurité perçoivent un regain d’intérêt pour leurs métiers. Les 5 000 créations de postes annoncées sur deux ans devraient se traduire dès cette année par une hausse des places ouvertes aux concours.

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Publié le 27 novembre 2015 à 18h13, modifié le 30 novembre 2015 à 15h50

Temps de Lecture 2 min.

François Hollande a annoncé le 16 novembre la création de 5 000 emplois dans la police et la gendarmerie.

Les métiers de la police et de la gendarmerie susciteront-ils le même engouement suite aux attentats du 13 novembre que ceux de la défense ? Alors que côté armée, site web et centres de recrutement ont fait état d’un triplement des candidatures, un regain d’intérêt s’esquisse du côté des forces de sécurité, qui vont bénéficier de 5 000 créations de postes.

Le site de recrutement de la gendarmerie enregistre 13 500 visites par jour en moyenne depuis les attentats, contre 4 700 de moyenne auparavant. « Il est encore trop tôt pour dire si cela se concrétisera en inscriptions réelles aux différents concours », précise le service d’information et de relations publiques des armées (Sirpa gendarmerie), qui fournira de premières estimations à la clôture des inscriptions, mi-décembre.

Côté police, les prochaines inscriptions aux concours de gardiens de la paix ne débuteront qu’en mai 2016. Mais le frémissement est perceptible : les jeunes ont été « deux fois plus nombreux » lors des récentes réunions d’information, indique-t-on à la délégation au recrutement et à la formation (DRF).

600 places de plus aux concours de gardien de la paix

Ce regain d’intérêt va de pair avec la hausse des recrutements annoncée le 16 novembre par François Hollande : les forces publiques de sécurité bénéficieront ainsi de 5 000 créations d’emplois supplémentaires, sur deux ans. Côté police, cela se traduira dès 2016 par une hausse de 30 % des capacités de formation : « 2 400 futurs élèves gardiens de la paix seront sélectionnés à l’issue des concours de septembre 2016 (1 200 au concours externe et 1 200 en interne), contre 1 800 reçus en 2015, indique-t-on à la DRF. A priori, ces chiffres devraient encore augmenter en 2017. »

Cette montée en charge aura-t-elle un impact sur le nombre d’écoles de police, dont un bon nombre avaient fermé après les suppressions de postes massives entre 2007 et 2012, pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy ? « Elles ne devraient pas rouvrir car cela coûte trop cher et prend trop de temps, sans compter que l’on n’est pas sûrs que ce volume de formation soit maintenu à long terme, explique-on à la DRF. Les écoles existantes devraient suffire à accueillir tous les candidats, elles sont loin d’être pleines. » Il en subsiste onze en métropole pour la formation de gardiens de la paix, dont les plus grandes, comme celle de Nîmes, peuvent accueillir plus de 1 000 élèves par an, d’après les services de lapolicenationalerecrute.fr.

Du côté de la gendarmerie nationale, l’impact des annonces présidentielles n’est pas encore connu. « Nous allons certainement augmenter le volume de formation, même s’il est encore trop tôt pour savoir dans quelle proportion », indique le Sirpa gendarmerie. Aucune ouverture d’établissement de formation ne semble se dessiner : « La capacité d’accueil est suffisante pour absorber la hausse. »

Plusieurs incertitudes doivent encore être levées. D’abord, sur la répartition des 5 000 emplois supplémentaires entre la police et la gendarmerie. Et, côté police, « on ne sait même pas s’il s’agira de postes permanents de gardiens de la paix ou de contrats courts d’adjoints de sécurité », regrette-t-on à la DRF. Les adjoints de sécurité, qui assistent les fonctionnaires de police, sont recrutés toute l’année sous forme de CDD de trois ans, renouvelables une fois. Un levier pour augmenter rapidement les effectifs de la police sans avoir à s’engager à long terme.

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