Publicité

Jacques Lewiner, le parrain de la French Tech

À bientôt 73 ans, Jacques Lewiner a plus de 1000 brevets à son actif et ne compte plus les entreprises qu'il a lancées. Il continue de se pencher avec passion sur le berceau des pépites de la tech. Son objectif: aider ces Français si doués pour la recherche à la mettre enfin en application.

ECWE00034008_1.jpg

Par Isabelle Lesniak

Publié le 3 juin 2016 à 01:01

Ne traitez surtout pas Jacques Lewiner de «vieux sage». Si la formule revient avec constance dans la bouche de ses anciens élèves de l'École supérieure de physique et de chimie industrielles (ESPCI) et de ses associés en affaires, elle a le don d'agacer cet homme d'un naturel par ailleurs placide et avenant. «Le sociologue Jean-Louis Missika, qui a fait un boulot exceptionnel pour promouvoir la recherche à Paris, m'a présenté ainsi à l'ouverture d'un colloque... J'ai détesté! Car, voyez-vous, je ne suis ni vieux ni sage», s'insurge avec humour celui qui fêtera son 73e anniversaire en août prochain. Après avoir passé un demi-siècle à chercher, innover, enseigner et entreprendre, le directeur scientifique honoraire de l'ESPCI n'a visiblement rien perdu de la fougue de sa jeunesse, qu'il regarde derrière ou... devant lui.

Son oeil clair pétille lorsqu'il évoque les brevets les plus emblématiques parmi le millier de titres de propriété qu'il a déposés depuis le début des années 70, en France et à l'étranger - ce qui fait de lui le champion incontesté du dépôt de brevets à titre individuel! Il a ainsi inventé la première Livebox de France Télécom, ou encore les cartes magnétiques adoptées par Eurodisney en remplacement des clefs de serrures des chambres d'hôtel. Il est particulièrement fier des quelque 120 brevets liés à sa société Finsecur qui, depuis l'an 2000, conçoit des systèmes de sécurité anti-incendie connectés, les fabrique - en France - et se charge de leur maintenance. L'entreprise réalise 60 millions d'euros de chiffre d'affaires, deux fois plus qu'en 2013, emploie 300 personnes et, grâce à son fort investissement en R&D (10% des ventes), est estampillée BPI Excellence - le label qui identifie les entreprises innovantes de croissance. «Les premières années, je rentrais régulièrement à la maison en disant à mon épouse (Colette Lewiner, la première femme nommée directeur chez EDF, aujourd'hui consultante en énergie et administratrice de sociétés) que je comptais étendre dans vingt pays mon dernier brevet qui allait à coup sûr être un grand succès. Je la voyais blêmir!», raconte-t-il dans un éclair de malice.

Sa passion du moment, la microfluidique

Le sourire que le scientifique affiche, aux dires de ses proches, en presque toutes circonstances, se fait plus radieux encore lorsqu'il envisage les progrès à venir, demain ou même après-demain. «À un jeune chercheur qui se lance, je conseillerais sans hésiter de s'intéresser aux biotechnologies. On en est à l'antiquité grecque dans ce secteur et il est bien temps que ça évolue au profit de l'humanité!» Il gagne un peu plus en éloquence lorsqu'il évoque les domaines d'utilisation encore incertains de l'impression 3D, qu'il étudie de près en tant que cofondateur et administrateur de Sculpteo: «Le marché s'est emballé il y a deux ou trois ans, mais il faut encore qu'on trouve les vraies applications adossées à des techniques de fabrication traditionnelles et des sous-traitants de haut niveau.» Il se passionne aussi pour le potentiel de l'instrumentation médicale couplée au big data. C'est pour en tirer parti qu'Echosens, lancé en 2001 par Lewiner et son ancien élève Laurent Sandrin, s'est spécialisé dans le domaine du diagnostic non invasif en hépatologie. Son Fibroscan mesure par ultrasons l'élasticité du foie d'un patient souffrant de problèmes chroniques, donc de façon beaucoup moins traumatique que les procédés classiques. «Il s'agit d'un appareil simple et relativement bon marché capable d'apporter une aide au diagnostic et au suivi décisive dans les endroits où les services médicaux sont limités. Et, comme on recueille les données, la communauté scientifique récupère des informations très riches à exploiter.»

Publicité

Mais sa grande passion du moment, c'est la microfluidique. Cette «science de la manipulation des fluides à l'échelle micrométrique» - qu'il accepte de bon coeur de définir plus vulgairement comme «la science d'écoulement dans de petits canaux» à notre intention - est longtemps restée confinée dans la recherche pure. Avant de commencer à intéresser des laboratoires ces dix dernières années... Pour ne pas rater le coche, Jacques Lewiner a lancé dès 2005 Fluigent, spécialisé dans l'instrumentation pour les laboratoires de recherche, puis, en 2014, Microfactory. Cette émanation de l'ESPCI, qui a bénéficié des ressources de l'établissement dans le cadre du fonds de dotation Georges Charpak, vend ses solutions et services intégrant la technologie microfluidique à des clients scientifiques ou industriels. «Aujourd'hui, ce sont surtout des produits liés à la transpiration qui intéressent l'industrie cosmétique, mais, demain, le champ d'application va s'élargir. Utiliser la microfluidique pour localiser et capturer les cellules tumorales permettrait une détection beaucoup plus rapide et moins chère que les techniques actuelles employées dans la lutte contre le cancer et représenterait un progrès phénoménal!»

Jacques Lewiner confie sans forfanterie qu'il «aimerait aussi regarder du côté de l'intelligence artificielle et de l'espace», sur lesquels il a été «consulté par de jeunes gens récemment», mais voilà: «Je manque de temps.» Nul ne s'étonne lorsque son entourage souligne à quel point «il est débordé». Le recordman français des brevets n'a même pas pris la peine de comptabiliser le nombre de sociétés («entre 15 et 20») à son actif depuis sa première start-up, lancée «dans les années 1972-1973» avec l'entrepreneur Paul Bouyer. Elle visait à exploiter les nouvelles découvertes concernant les électrets, de mystérieux matériaux équivalents, en électricité, à des aimants dans le magnétisme. Mais, faute d'expérience opérationnelle du plus jeune professeur de l'ESPCI, elle a périclité au bout de douze mois.

Une telle énergie épate même les plus impétueux. Comme Georges Garnier qui, à 27 ans, dirige Cy-Play, une start-up parisienne cofondée en 2008 par Jacques Lewiner. La société commercialise un logiciel prometteur, qui permet notamment de connecter les vendeurs d'un magasin et de leur fournir les données nécessaires pour personnaliser leur offre au client. Ce jeune loup sûr de lui, qui a trois fois moins d'années et d'expérience au compteur que son mentor, s'avoue «souvent bluffé par l'incroyable passion» qui continue d'habiter son actionnaire. «Allez trouver un autre représentant de sa génération qui soit aussi actif dans le business, et dans des secteurs aussi différents», s'exclame ce rare membre de la galaxie Lewiner à n'avoir pas été formé à l'ESPCI - il est diplômé de l'École de management de Reims et de Saint-Gall, en Suisse. S'il ne sollicite pas son investisseur de référence dans la gestion quotidienne de l'entreprise, Georges Garnier le convie volontiers aux rendez-vous stratégiques, comme les déjeuners avec de potentiels partenaires industriels. «Il sait poser les questions délicates que je n'amènerais pas forcément sur la table à ce moment-là de la discussion.» Le couple «bon flic, mauvais flic» fonctionne à merveille.

Éric Carreel, le fondateur du spécialiste des objets connectés Withings, s'avoue tout aussi impressionné par l'ouverture de celui qui fut son professeur, son inspirateur et son maître de thèse, avant de devenir son associé dans trois belles affaires. D'abord Inventel, le leader français des passerelles multimédias pour les opérateurs de télécoms, à l'origine de la Livebox. Ensuite le service d'impression 3D Sculpteo. Enfin le concepteur d'objets de télécommunications high-tech Invoxia. «Il y a chez Jacques une curiosité et un plaisir tels à approfondir des sujets divers qu'il a considérablement élargi le territoire de ses recherches au-delà de l'univers des ondes qui le passionnait à l'origine. Il peut parler d'un sujet qu'il vient de découvrir pendant trois heures... ou même plus!», témoigne ce complice de longue date qui, à 56 ans, s'étonne toujours qu'ils ne se soient «jamais engueulés» après tant d'aventures communes.

L'amertume

De la part d'une des figures les plus emblématiques de la French Tech, le compliment porte. En 2013, Arnaud Montebourg a choisi le créateur de Withings comme capitaine de l'un de ses 34 plans destinés à restaurer la compétitivité nationale. Ce grand gaillard attachant, modeste et anxieux à ses heures, fils d'agriculteurs d'Amiens, a été érigé, un peu malgré lui, en porte-drapeau du made in France d'aujourd'hui. Au point que la revente, en avril, de sa pépite d'Issy-les-Moulineaux au finlandais Nokia Technologies, pour 170 millions d'euros, après huit ans d'existence, a fait hurler les croisés du patriotisme économique... Bien qu'il ne compte pas officiellement parmi les fondateurs du fabricant tricolore de pèse-personne et de montres connectés, Jacques Lewiner est intimement lié à l'aventure. Il fut parmi les premiers à «accompagner à titre amical» le développement de Withings et ne s'est pas, depuis, contenté d'en être actionnaire. Très respecté pour sa longue expérience de négociateur - sans doute l'aspect de sa carrière qui l'amuse le plus, en marge de la recherche pure et dure - il a été appelé «pour lever certains blocages» lors des discussions avec l'acquéreur scandinave. «Je sais que la vente en a ému beaucoup, mais je continue de penser que c'est une bonne chose. On a rencontré des gens très bien, qui partagent notre vision et vont permettre à la société de croître plus rapidement», estime-t-il maintenant qu'il a bouclé plusieurs mois de négociations. Durant tous ces pourparlers, Éric Carreel et lui se sont montrés d'autant plus prudents qu'ils ont été passablement échaudés par leur première expérience au contact d'un grand groupe. Ni l'un ni l'autre ne cherchent à dissimuler «l'amertume» que leur a laissée le rachat d'Inventel par Thomson en 2005. «Nous étions leaders en Europe sur le marché des plateformes d'accès télécoms et des technologies sans fil et nous aurions pu nous imposer en Asie ou aux États-Unis si seulement Thomson l'avait voulu ainsi. Je ne peux pas dire que nous avons été roulés puisque nous avons bien été payés (NDLR: le montant de la transaction a été estimée à 135 millions d'euros) mais j'ai quand même le sentiment d'un immense gâchis», confie Jacques Lewiner qui, en dépit de toutes ses success-stories, souffre visiblement de n'être, à ce jour, devenu un géant mondial avec aucune de ses innovations.

Son implication dans Withings et dans de nombreuses start-up suffit-elle à faire de lui un «parrain de la French Tech»? Lui qui récusait catégoriquement l'expression de «vieux sage» se reconnaît avec plaisir dans cette nouvelle définition qu'on lui soumet toutefois avec prudence, tant son environnement semble éloigné de celui de la dernière génération de patrons tricolores. Plus homme de l'ombre que champion des spotlights, Jacques Lewiner n'a jamais cru bon de se rendre au Consumer Electronics Show, la grand-messe de la tech internationale organisée chaque début d'année à Las Vegas. Il ne fréquente pas les lieux branchés chers aux jeunes geeks. Quoi de commun, d'ailleurs, entre sa silhouette longiligne à l'élégance impeccable et leur modernité débraillée en chemise mal repassée et baskets? L'apparence du maître est d'un grand classicisme. Après avoir demandé l'autorisation de tomber la cravate, en raison du brusque pic de chaleur de cet après-midi de mai, il a ainsi été rattrapé par sa bonne éducation. Par égard pour le photographe, il a finalement conservé son garrot, malgré l'inconfort... À mille lieues du mobilier design qui décore les jeunes pousses, le vieux bureau de bois autour duquel il reçoit à l'ESPCI est encore radioactif: Marie Curie l'utilisait il y a un siècle. Bien qu'il soit devenu multimillionnaire, le fils de modestes commerçants juifs d'origine polonaise n'éprouve pas le besoin d'en changer. Pas plus que de vider son local des cartons contenant les archives de son collègue et ami, le Nobel Georges Charpak, pourtant décédé il y a plus de six ans! Une partie de sa fortune, il la consacre, après avoir consulté femme et enfants, à une fondation qui favorise l'enseignement de la recherche et encourage de jeunes filles à se tourner vers les sciences.

Un leitmotiv, valoriser ses inventions

«C'est vrai, j'ai créé une famille, une école, qui diffuse jusqu'aux créateurs actuels de start-up. Je suis fier de voir qu'à travers eux commence à s'imposer ma conviction que la valorisation des inventions n'est pas scandaleuse. Contrairement à un préjugé très français, un chercheur ne doit éprouver aucune honte à tirer profit de ses travaux intellectuels.» En plus de ce credo, Jacques Lewiner a légué à des générations de disciples les ressources financières et psychologiques pour réussir en affaires. En témoigne David Libault, diplômé de l'ESPCI en 1997, qui fut, en compagnie de son ancien prof d'électricité générale, des épisodes Inventel puis Cy-Play, avant de cofonder en 2014 ElectricMood. Son pari actuel: commercialiser la «trottinette électrique la plus légère du monde». David Libault, ingénieur sincère, passionné et chaleureux, à l'image de la grande majorité des poulains de «Monsieur Lewiner» - comme la plupart d'entre eux continuent de l'appeler avec déférence -, est, ces jours-ci, très «à la bourre». Il doit monter ses premiers véhicules électriques pour les livrer aux clients ayant passé commande sur la plateforme californienne de crowdfunding Indiegogo. C'est le succès de cette levée de fonds -230000 dollars collectés en quelques jours - qui a convaincu le maître de monter à bord. Il loue à son ex-étudiant un local pour le moment nettement trop grand dans un immeuble que la famille Lewiner possède à Montreuil et finance son activité balbutiante. «Comme il est très pris, je fais attention à ne le solliciter que quand j'ai vraiment besoin de lui, mais il est toujours là quand j'ai une petite baisse de moral! Sans son écoute, mes trottinettes n'existeraient pas», apprécie ce quadragénaire barbu qu'une excellente formation technique n'a pas vraiment préparé à affronter les problèmes quotidiens de production et de management.

Un gadget qui fait le buzz aux États-Unis

Loin, très loin du cliché du professeur retranché dans sa tour d'ivoire, on retrouve aussi Jacques Lewiner derrière le Triby, le joli petit haut-parleur connecté d'Invoxia. Ce gadget high-tech destiné à être aimanté sur la porte du frigo est, depuis un mois, le seul produit non issu d'Amazon à intégrer Alexa, la technologie de reconnaissance vocale du géant du commerce électronique. Cette première lui a valu une avalanche d'articles enflammés dans la presse américaine, qui s'extasie tout à la fois de son look - radio vintage selon les uns, charmante «lunchbox» pour les autres - et des nombreux services qu'il rend: appels téléphoniques mains libres, consultation de la météo ou des notices Wikipédia, écoute des web-radios, pilotage à distance du thermostat et de l'éclairage du foyer... Un produit design et pratique qui incarne parfaitement l'idée que se fait Jacques Lewiner de l'innovation: «Ce qui permet de transformer des connaissances acquises en un produit, un procédé ou un service nouveau.» Comme il aime à le répéter, «l'innovation ne donne pas forcément un Nobel» - comme ceux qui ont récompensé ses compagnons de l'ESPCI Georges Charpak et Pierre-Gilles de Gennes - mais elle «rend un vrai service et peut avoir un intérêt industriel.» À l'instar de la première box Internet imaginée chez Inventel avec Éric Carreel. «J'ai du mal à la qualifier d'invention, car elle n'avait rien de génial. Nous nous sommes contentés de penser à rassembler dans un même appareil un modem, un routeur, un pare-feu, une interface radio qui existaient déjà... Mais c'était indéniablement une idée de service très intéressante.» En effet, Orange en est, avec son nouvel équipement mis en vente ces jours-ci, à sa quatrième génération de box, et il a été suivi par de nombreux opérateurs du monde entier!

Quel regard porte-t-il sur l'évolution de la tech française, fort de ses décennies d'expérience? «Malgré un accès aux capitaux qui demeure limité, elle a un potentiel énorme grâce à la qualité de notre formation et de notre recherche. Mais il reste encore trop d'obstacles entre la découverte scientifique et l'application qui séduira le marché. On pourra rivaliser avec Stanford quand les étudiants hésiteront, après leur PhD, entre les différentes start-up créées par leur maître de thèse!» Si le compte n'y est pas encore, Jacques Lewiner, également doyen de la valorisation au sein du récent regroupement d'une vingtaine d'établissements de formation et de recherche parisiens baptisé Paris Sciences et Lettres (PSL), n'est pas peu fier d'avoir transmis son virus de l'innovation à l'École normale supérieure, où de jeunes pousses ont vu le jour. Après avoir écouté le plus jeune des septuagénaires français pendant plus de deux heures d'un entretien débridé, on a une furieuse envie que son énergie diffuse dans tout l'Hexagone.

Publicité

L'ESCPI, l'école des 6 Nobel

Créée en 1882 par des Alsaciens qui avaient fui l'annexion allemande et ont convaincu la Ville de Paris de financer une école d'ingénieurs experts en physique et chimie dans un esprit anglo-saxon, l'ESPCI a vu son travail récompensé par les Nobel attribués à Pierre et Marie Curie (1903), à nouveau Marie Curie (1911), Frédéric Joliot-Curie (1935), Pierre-Gilles de Gennes (1991) et Georges Charpak (1992). Elle se distingue par sa culture transdisciplinaire, à cheval entre les univers scientifique et industriel. Dans la foulée des recherches de Pierre et Marie Curie sur le radium et le polonium et de Paul Langevin sur le sonar, les découvertes qui y ont vu le jour ont souvent débouché sur la création de start-up innovantes dans des domaines variés: physique nucléaire, matériaux, informatique, ondes. Le directeur de l'Institut Langevin Ondes & Images, Mathias Fink, est d'ailleurs à l'origine de SuperSonic Imagine, une société qui révolutionne l'imagerie diagnostique et thérapeutique focalisée par ultrasons. C'est précisément pour aider les chercheurs à mettre rapidement leurs travaux en application qu'a été conçu le fonds Georges Charpak que dirige Jacques Lewiner. Son engagement: répondre dans les quinze jours à tout scientifique qui veut déclarer une invention, contre les dix-huit mois dans certains établissements français!

Plus de quarante ans d'innovation

1973 Après avoir été chargé de recherche au CNRS pendant cinq ans, Jacques Lewiner devient, à 30 ans, le plus jeune professeur de l'ESPCI, rattaché à la Chaire d'électricité générale qu'il codirigera avec Georges Charpak à partir de 1980. Il crée sa première start-up pour exploiter les propriétés de l'électret, un matériau méconnu.1974 Après ses trois premiers brevets dans le cadre de l'Anvar (Agence nationale de valorisation de la recherche), il en dépose un premier à son nom, sur les systèmes de commutation pour les centraux téléphoniques. À ce jour, il en a déposé plus de 1000 dans le monde, liés à plus de 160 familles de produits.1987 Pierre-Gilles de Gennes, le directeur de l'ESPCI Paris Tech, le nomme directeur scientifique de l'école, fonction qu'il occupera jusqu'en 2001. Il reste aujourd'hui directeur scientifique honoraire. 1990 Avec son ancien élève Éric Carreel, il cofonde Inventel, basé au 35, rue Tournefort, à deux pas de l'ESPCI. Spécialiste de la téléphonie sans fil et des passerelles résidentielles, la PME fabrique les premières Livebox et les pagers TamTam. Elle sera rachetée par Thomson en mars 2005.2010 Dans le cadre de la création de l'université de recherche Paris Sciences Lettres (PSL Research University), communauté d'une vingtaine de prestigieux établissements parisiens, Jacques Lewiner est nommé doyen de la valorisation. Il devient aussi président du fonds ESPCI Georges Charpak pour aider les chercheurs à mettre leurs travaux en application.

Par Isabelle Lesniak Photographe : Thierry Bouët

MicrosoftTeams-image.png

Nouveau : découvrez nos offres Premium !

Vos responsabilités exigent une attention fine aux événements et rapports de force qui régissent notre monde. Vous avez besoin d’anticiper les grandes tendances pour reconnaitre, au bon moment, les opportunités à saisir et les risques à prévenir.C’est précisément la promesse de nos offres PREMIUM : vous fournir des analyses exclusives et des outils de veille sectorielle pour prendre des décisions éclairées, identifier les signaux faibles et appuyer vos partis pris. N'attendez plus, les décisions les plus déterminantes pour vos succès 2024 se prennent maintenant !
Je découvre les offres

Nos Vidéos

xx0urmq-O.jpg

SNCF : la concurrence peut-elle faire baisser les prix des billets de train ?

xqk50pr-O.jpg

Crise de l’immobilier, climat : la maison individuelle a-t-elle encore un avenir ?

x0xfrvz-O.jpg

Autoroutes : pourquoi le prix des péages augmente ? (et ce n’est pas près de s’arrêter)

Publicité