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Le New York Times supprime 70 postes à Paris

Toute l’équipe dédiée à l’édition et la production de la version internationale du « New York Times » va quitter la capitale française. Londres connaît une meilleure fortune.

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La version internationale du « New York Times » s’appelait autrefois le « Herald Tribune »

Par Nicolas Madelaine

Publié le 26 avr. 2016 à 17:45

Une page de l’histoire de la presse à Paris se tourne. Le « New York Times » va en effet supprimer 70 postes de son entité basée à Paris (qui en compte environ 113) et ne garder peu ou prou que son bureau de correspondants en France ainsi que son département publicité.

Tous les postes basés à Paris et affectés à l’édition (31 personnes) et la production (11 personnes) de la version internationale du « New York Times » devraient être supprimés, ainsi que des postes affectés à des fonctions de support. Cette édition sera donc entièrement fabriquée et techniquement préparée à Hong-Kong et New York.

C’est pourtant dans la capitale française qu’avait été créée en 1887 le « Paris Herald », l’ancêtre de l’International New York Times d’aujourd’hui. Londres connaît une meilleure fortune : elle a été désignée comme centre de développement des éditions numériques hors Etats-Unis. Aujourd’hui, elle compte 55 employés, dont 30 dans la « newsroom », indique un porte-parole à New York. Des postes de Paris avaient été déplacés vers Londres ces derniers mois.

L’édition internationale du prestigieux quotidien de Times Square, détenue à 100  % par ce denier depuis 2003, existera toujours et sera toujours distribuée en Europe, mais elle va être repensée pour être encore davantage tournée vers l’analyse, les commentaires et les papiers longs. L’actualité dite chaude est laissée au Web.

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Londres axe de développement numérique

La société a commencé à négocier avec les représentants du personnel, indique-t-elle dans un document déposé auprès de la SEC, l’autorité des marchés américains. Elle évalue à 15 millions de dollars le coût des départs ou d’éventuels déplacements d’employés vers d’autres bureaux.

L’activité de publicité à Paris devrait subsister notamment grâce aux annonceurs dans le luxe présents en France ou même en Italie.

Le « New York Times » nie prévoir de réduire 200 à 300 postes dans tout le groupe comme l’indiquait récemment le tabloïd new-yorkais « New York Post ». Un porte-parole du groupe assure que la taille de son équipe de journalistes est la même aujourd’hui qu’il y a 10 ans. Mais sa nature a changé. Il y a plus de gens dédiés à l’information sur le Web, notamment en vidéos. Il y a deux semaines, le groupe annonçait vouloir investir 50 millions de dollars sur 3 ans pour accroître son audience et ses revenus numériques mondiaux.

L’édition internationale papier du « New York Times » diffuse à 214.700 exemplaires (chiffre à fin 2015). Le New York Times a au total 2,2 millions d’abonnés payants (dans 193 pays) dont 1,1 million « digital-only ».

Nicolas Madelaine

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