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Ban Ki-moon sur le Brexit : "J'espérais que le sens de l'unité l'emporterait"

INTERVIEW - A l'occasion de sa visite à Paris samedi, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a commenté pour le JDD les divisions européennes, l'essor des populismes et la nécessité de résoudre les crises migratoires. A paraître dimanche. 

François Clemenceau , Mis à jour le
Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon.
Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon. © Eric Dessons/JDD

Comment analysez-vous la décision des Britanniques de quitter l'Union européenne?
En tant que secrétaire général, j'espérais que le sens de l'unité l'emporterait. Mais nous avons assisté à un débat des plus intenses au Royaume-Uni, au terme duquel les Britanniques ont fait leur choix et nous nous devons de le respecter. J'espère désormais que la mise en œuvre de l'article 50 du Traité de Lisbonne, qui prévoit la sortie d'un pays membre de l'UE, se négociera de la façon la plus pragmatique. Le Royaume-Uni et l'Union européenne sont des partenaires essentiels et puissants des Nations unies et beaucoup de travail nous attend. L'Union européenne reste à nos yeux un ensemble de pays riches mais surtout généreux à l'égard de l'ONU dans le domaine de l'aide au développement et des droits de l'homme. Le message que j'adresse à tous est très clair : lorsqu'on marche ensemble, on est plus forts. J'espère maintenant que les Britanniques sauront surmonter les défis qui les attendent.

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La victoire du Brexit survient à l'issue d'une année de divisions et de replis sur soi en Europe. Quelles leçons en tirez-vous?
Cela fait des années, surtout depuis l'éclatement du conflit syrien et son cortège de drames, que l'on assiste à une multiplication des haines et des méfiances à l'égard des gouvernements et des autorités de tous ordres. Pas seulement au Royaume-Uni et en Europe mais dans le monde entier. C'est pourquoi, selon moi, les dirigeants du monde doivent être davantage à l'écoute des populations défavorisées, pauvres, déclassées et désorientées. Les responsables doivent tenir compte des souffrances et se montrer plus tolérants tout en faisant davantage preuve de compassion. Il importe aussi que les autorités démontrent une réelle volonté de réduire des inégalités sociales de plus en plus aiguës et luttent contre les injustices et les impunités. Le Royaume-Uni, une nation riche et prospère, est aujourd'hui divisé. Il appartient de réduire ses fractures par davantage de cohésion et de dialogue inclusif.

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Source: JDD papier

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