Ils géraient un trafic de drogue depuis la prison de Vivonne près de Poitiers
Onze personnes, dont deux détenus de la prison de Vivonne, ont été arrêtées cette semaine près de Poitiers, dans une enquête pour trafic de stupéfiants. Plus de quinze kilos de résine de cannabis et 6.000 € ont été saisis. Le trafic était géré depuis le centre pénitentiaire par les deux détenus.
Deux détenus de la prison de Vivonne, près de Poitiers, sont soupçonnés d'avoir géré un trafic de drogue depuis leurs cellules. Ils font partie des onze personnes arrêtées ce mardi matin, dans cette enquête pour trafic de stupéfiants.
Ces deux détenus, âgés de 30 et 38 ans, qui purgent une lourde peine pour trafic de stupéfiants, ont profité de la complicité de deux hommes, à l'extérieur de la prison.
Un prestataire de la prison comme complice
Parmi ces deux hommes présumés complices, le premier est un employé d'une société privée prestataire du centre pénitentiaire. Cet homme de 28 ans, au casier judiciaire vierge, rentre dans le prison dans le cadre de son travail, en civil. Il était chargé de fournir la drogue aux deux détenus, qui l'écoulaient ensuite au sein de la prison. En garde-à-vue, cet homme reconnaît avoir fait entrer plusieurs kilos de résine de cannabis, en plusieurs fois, ces derniers mois dans le centre pénitentiaire.
Le second complice est un homme de 26 ans, habitant des environs de Poitiers, déjà condamné pour trafic de drogue. C'est lui qui fournissait la drogue au prestataire, pour la prison.
Quinze kilos de cannabis saisis
Les sept autres personnes interpellées seraient des revendeurs, qui écoulaient le cannabis dans le secteur de Poitiers, en développant une clientèle à l'extérieur du centre pénitentiaire. Pendant leurs perquisitions, les enquêteurs ont saisi plus de 15 kilos de résine de cannabis et plus de 6.000 € issu du trafic, au domicile de l'un d'entre eux.
"C'est une affaire grave" - Michel Garrandaux, Procureur de la République de Poitiers.
Sept personnes arrêtées sont déférées devant un juge d'instruction ce vendredi à Poitiers pour être mises en examen. Une information judiciaire doit être ouverte pour trafic de stupéfiants, blanchiment de trafic de stupéfiants, et entrée de biens ou objets non autorisés dans un établissement pénitentiaire. Elles encourent jusqu'à 10 ans d'emprisonnement.
Une trentaine d'enquêteurs, gendarmes et policiers, ont été mobilisés sur cette enquête cette semaine.
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