Découvrez le nouveau site

La qualité des repas des maisons de retraite dénoncée par l’UFC-Que Choisir

Catherine Cordonnier
Par Catherine Cordonnier
Productrice de contenu pour les rubriques médecine, médecines douces, nutrition, minceur.
Voir plus
Plats industriels, personnel débordé, repas trop longs, dîners trop tôt : l'organisation de consommateurs UFC-Que Choisir estime que la qualité des repas n'est pas au menu des maisons de retraite.
maison_retraite

Dans une enquête qu’elle publie aujourd’hui, l’association de consommateurs UFC-Que choisir fait le point sur la qualité des repas dans les dans les Etablissements d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (Ehpad). Et son constat, qui se base sur la qualité des menus servis dans 88 Ehpad, n’est pas réjouissant : contraintes économiques qui tiennent peu compte de l’équilibre nutritionnel, intérêt des seniors sacrifiés au profit de l’organisation du personnel, suivi nutritionnel des résidents insuffisant… 

« Sur la base de ce constat inquiétant, nous demandons aux parlementaires d’instaurer au plus vite une obligation réglementaire sur la qualité nutritionnelle et sur les rythmes des repas servis » déclare l’association dans un communiqué.

Repas en Ehpad : ce qui coince

– Pour des considérations d’organisation du personnel, les horaires des repas sont raccourcis en fin de journée, avec des goûters parfois servis dès 14h30 ou des dîners qui commencent trop tôt, en moyenne à 18h25. « Or ceci entraîne un non-respect de la durée minimale de trois heures recommandée entre chaque repas journaliers ».

– Des économies sur les repas aux dépens de l’équilibre nutritionnel des résidents. Un établissement étudié sur deux est notamment non-conforme sur le critère portant sur la viande rouge non hachée, qui constitue la meilleure source de protéines. « A la place ce sont des préparations industrielles bon marché qui sont servies, voire des plats pratiquement dénués de protéines ».

– Des carences graves dans le suivi nutritionnel des pensionnaires : alors que la pesée mensuelle des résidents est un moyen simple de prévenir la dénutrition, 18% des établissements pèsent à un rythme inférieur à cette préconisation.

L’UFC-Que choisir demande donc que le principe d’équilibre alimentaire et les recommandations pour un suivi nutritionnel dans les établissements fassent l’objet d’obligations réglementaires précises, inscrites dans le projet de loi de santé. Et que la conformité des horaires de repas, du plan alimentaire et du budget consacré aux produits alimentaires soit contrôlée chaque année par les Agences Régionales de Santé.

A lire aussi :

Ehpa : les résidents de plus en plus dépendants Vieillissement : le nouveau défi de santé publique
Certifié par : Certifié par acpm Certifié par digital ad trust Certifié par cim internet
© Topsante.com - Tous droits réservés