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« Réinventer Paris » : vingt-deux nuances de vert pour la capitale

Les lauréats du concours architectural, dévoilés mercredi, affichent des ambitions écologiques prononcées.

Publié le 02 février 2016 à 21h29, modifié le 03 février 2016 à 21h57 Temps de Lecture 5 min.

  • Situé au 21-23, rue Albert Bayet (Paris 13e), ce bâtiment du début des années 1980 va conserver sa structure existante et proposera différentes fonctions urbaines  : habitat, loisir, travail, culture et social. Il accueillera notamment une résidence étudiante et une terrasse végétalisée suspendue.  Au rez-de-chaussée, un café-restaurant et une  conciergerie cohabiteront avec un espace culturel et associatif autofinancé.

    Ancien Conservatoire Maurice Ravel, projet de Pablo Katz Architecture

    Situé au 21-23, rue Albert Bayet (Paris 13e), ce bâtiment du début des années 1980 va conserver sa structure existante et proposera différentes fonctions urbaines  : habitat, loisir, travail, culture et social. Il accueillera notamment une résidence étudiante et une terrasse végétalisée suspendue. Au rez-de-chaussée, un café-restaurant et une conciergerie cohabiteront avec un espace culturel et associatif autofinancé. PABLO KATZ ARCHITECTURE

  • Ce bâtiment typique des années 1930, situé au 34, rue Castagnary (Paris 15e), accueillait des bains-douches jusqu'en octobre 2011. L'objectif est de proposer un immeuble dédié à la colocation étudiante et au coworking. Il sera notamment le plus haut de France à posséder une structure en bois, et sera doté d'une façade végétale.

    Bains-douches Castagnary, projet de l'équipe Red

    Ce bâtiment typique des années 1930, situé au 34, rue Castagnary (Paris 15e), accueillait des bains-douches jusqu'en octobre 2011. L'objectif est de proposer un immeuble dédié à la colocation étudiante et au coworking. Il sera notamment le plus haut de France à posséder une structure en bois, et sera doté d'une façade végétale. RED

  • Pour ce bâtiment situé au 73-89, boulevard Bessières (Paris 17e), actuellement composé de 244 logements, les concepteurs ont décidé de s'appuyer sur l'édifice existant. Le projet prévoit d’équiper le bâtiment de terrasses partagées avec les bâtiments alentours, pour favoriser la rencontre, l’échange et les activités :  des potagers y seront par exemple installés pour les habitants du quartier.

    Bessières, projet d'AR architectures / Christian Delécluse

    Pour ce bâtiment situé au 73-89, boulevard Bessières (Paris 17e), actuellement composé de 244 logements, les concepteurs ont décidé de s'appuyer sur l'édifice existant. Le projet prévoit d’équiper le bâtiment de terrasses partagées avec les bâtiments alentours, pour favoriser la rencontre, l’échange et les activités : des potagers y seront par exemple installés pour les habitants du quartier. AR ARCHITECTURES/CHRISTIAN DELÉCLUSE

  • Situé au 15, rue de la Bûcherie (Paris 5e), ce bâtiment construit vers 1475 pour accueillir la faculté de médecine de Paris, a été transformé en bureaux. Les concepteurs souhaitent perpétuer la tradition d’innovation et de création de l’hôtel particulier, en proposant notamment un « Philantro-Lab », un laboratoire qui sera le premier incubateur tourné vers la philanthropie. L'objectif est d'y faire se rencontrer différents publics (mécènes, porteurs de projets, associations et bénévoles) afin d'aider et d'accélérer le développement de projets visant à améliorer la vie des gens, à Paris et en France.

    Hôtel particulier, projet de l'agence Perrot & Richard

    Situé au 15, rue de la Bûcherie (Paris 5e), ce bâtiment construit vers 1475 pour accueillir la faculté de médecine de Paris, a été transformé en bureaux. Les concepteurs souhaitent perpétuer la tradition d’innovation et de création de l’hôtel particulier, en proposant notamment un « Philantro-Lab », un laboratoire qui sera le premier incubateur tourné vers la philanthropie. L'objectif est d'y faire se rencontrer différents publics (mécènes, porteurs de projets, associations et bénévoles) afin d'aider et d'accélérer le développement de projets visant à améliorer la vie des gens, à Paris et en France. AGENCE PERROT & RICHARD

  • A partir d'une parcelle actuellement nue, située au 61, rue de Buzenval (Paris 20e), les concepteurs réfléchissent à un type d'auberge novateur et hybride, d'une surface de 1 800 m², qui accueillera 142 lits. Le bâtiment proposera notamment un espace modulable, qui pourra être utilisé en journée pour du coworking ou des répétitions de groupes de musique.

    Buzenval, projet des studios d'architecture Ory et associés

    A partir d'une parcelle actuellement nue, située au 61, rue de Buzenval (Paris 20e), les concepteurs réfléchissent à un type d'auberge novateur et hybride, d'une surface de 1 800 m², qui accueillera 142 lits. Le bâtiment proposera notamment un espace modulable, qui pourra être utilisé en journée pour du coworking ou des répétitions de groupes de musique. STUDIOS D'ARCHITECTURE ORY ET ASSOCIÉS

  • Actuellement un terminus de bus situé à l'angle de l'avenue de la porte de Clichy et du boulevard périphérique (Paris 17e), le  « Stream Building » est présenté par ses concepteurs comme un immeuble soucieux d'insertion sociale, d'agriculture et d'écologie urbaine. Le lieu accueillera des bureaux conçus pour des travailleurs mobiles tandis qu'un potager sera installé sur le toit et des pieds de houblon en façade. Les produits ainsi cultivés seront ensuite cuisinés, transformés et vendus sur place.

    Clichy-Batignolles, projet du cabinet PCA

    Actuellement un terminus de bus situé à l'angle de l'avenue de la porte de Clichy et du boulevard périphérique (Paris 17e), le « Stream Building » est présenté par ses concepteurs comme un immeuble soucieux d'insertion sociale, d'agriculture et d'écologie urbaine. Le lieu accueillera des bureaux conçus pour des travailleurs mobiles tandis qu'un potager sera installé sur le toit et des pieds de houblon en façade. Les produits ainsi cultivés seront ensuite cuisinés, transformés et vendus sur place. PCA/PHILIPPE CHIAMBARETTA

  • Situé au cœur du Marais au 35-37, rue des Francs-Bourgeois (Paris 4e), cet ancien hôtel particulier du XVIIe siècle est actuellement occupé par la Maison de l’Europe et les services des affaires culturelles de la Ville de Paris. Il devrait être transformé en un lieu créatif, culturel et axé sur une vision entrepreneuriale et sociale, avec deux partenaires : l’Ecole supérieure des arts appliqués Duperré et l'entreprise américaine WeWork, spécialisée dans le coworking.

    Hôtel de Coulanges, projet de Sahuc & Katchoura - François Chatillon Architecte

    Situé au cœur du Marais au 35-37, rue des Francs-Bourgeois (Paris 4e), cet ancien hôtel particulier du XVIIe siècle est actuellement occupé par la Maison de l’Europe et les services des affaires culturelles de la Ville de Paris. Il devrait être transformé en un lieu créatif, culturel et axé sur une vision entrepreneuriale et sociale, avec deux partenaires : l’Ecole supérieure des arts appliqués Duperré et l'entreprise américaine WeWork, spécialisée dans le coworking. SAHUC & KATCHOURA/FRANÇOIS CHATILLON ARCHITECTE

  • Situé au 67-69, rue Edison (Paris 13e), cette parcelle actuellement nue devrait accueillir des logements dotés d'espaces de vie partagés (30 % des surfaces habitables), ainsi que d'un toit-potager. L'espace végétal occupera également une large place sur la façade du bâtiment.

    Edison, projet lauréat du cabinet Manuelle Gautrand Architecture

    Situé au 67-69, rue Edison (Paris 13e), cette parcelle actuellement nue devrait accueillir des logements dotés d'espaces de vie partagés (30 % des surfaces habitables), ainsi que d'un toit-potager. L'espace végétal occupera également une large place sur la façade du bâtiment. MANUELLE GAUTRAND ARCHITECTURE

  • Situé au 205 avenue Gambetta (Paris 20e), ce bâtiment construit en 1958 était devenu inadapté aux normes actuelles de sécurité. Il va être réhabilité et sera destiné à l’art de la danse.

    Gambetta, projet de l'Atelier Secousses

    Situé au 205 avenue Gambetta (Paris 20e), ce bâtiment construit en 1958 était devenu inadapté aux normes actuelles de sécurité. Il va être réhabilité et sera destiné à l’art de la danse. ATELIER SECOUSSES/FABRE-SPELLER

  • Le lieu actuel, l'ancienne Gare Masséna, située au 1-3 rue Regnault dans le 13e arrondissement, a été racheté par la Ville de Paris à la SNCF en 2007. Ce projet de réhabilitation intitulé « Ré-alimenter Masséna » est présenté comme un lieu fédérateur de la vie de quartier. Il prévoit une balade urbaine animée rappelant l’histoire de la gare et entend promouvoir les échanges directs, à l'échelle locale, entre producteurs et consommateurs dans le secteur alimentaire, thème central du programme de DGT ARchitects.

    Masséna, projet de DGT Architects

    Le lieu actuel, l'ancienne Gare Masséna, située au 1-3 rue Regnault dans le 13e arrondissement, a été racheté par la Ville de Paris à la SNCF en 2007. Ce projet de réhabilitation intitulé « Ré-alimenter Masséna » est présenté comme un lieu fédérateur de la vie de quartier. Il prévoit une balade urbaine animée rappelant l’histoire de la gare et entend promouvoir les échanges directs, à l'échelle locale, entre producteurs et consommateurs dans le secteur alimentaire, thème central du programme de DGT ARchitects. DGT ARCHITECTS/HERTEL

  • Propriété de la ville de Paris, située au 17 boulevard Morland (4e), le projet accueillera des commerces, une crèche de 66 places, 5 000 m2 de logement social, ainsi qu'un hôtel et des bureaux. L’ancien hall d’accueil sera partiellement transformé en marché alimentaire (épicerie, boucherie, poissonnerie, fromagerie…) imaginé par les équipes de Terroirs d’Avenir. Le sommet de la tour, l’une des plus belles vues sur Paris, accueillera, en outre, sur les deux derniers étages, un concept artistique développé par l'artiste danois Olafur Eliasson et le studio Other Spaces, ainsi qu'un bar panoramique et un restaurant.

    Morland, projet de David Chipperfield Architects, Calq, Olafur Eliasson, Studio Other Spaces et Michel Desvigne

    Propriété de la ville de Paris, située au 17 boulevard Morland (4e), le projet accueillera des commerces, une crèche de 66 places, 5 000 m2 de logement social, ainsi qu'un hôtel et des bureaux. L’ancien hall d’accueil sera partiellement transformé en marché alimentaire (épicerie, boucherie, poissonnerie, fromagerie…) imaginé par les équipes de Terroirs d’Avenir. Le sommet de la tour, l’une des plus belles vues sur Paris, accueillera, en outre, sur les deux derniers étages, un concept artistique développé par l'artiste danois Olafur Eliasson et le studio Other Spaces, ainsi qu'un bar panoramique et un restaurant. David Chipperfield Architects, Calq, Olafur Eliasson, Studio Other Spaces et Michel Desvigne

  • Situé au 2, avenue d’Italie (Paris 13e), le lieu est actuellement un espace public libre, investi notamment par des skateurs. Le futur immeuble, constitué de structures en bois et d'une toiture végétalisée de 1 100 m² à multiples usages, a été pensé en collaboration avec les riverains. Une garderie Môm'artre y verra le jour, tandis qu'une place importante sera accordée aux enseignes innovantes et aux jeunes créateurs de commerce.

    Italik, projet de L35 Architeos

    Situé au 2, avenue d’Italie (Paris 13e), le lieu est actuellement un espace public libre, investi notamment par des skateurs. Le futur immeuble, constitué de structures en bois et d'une toiture végétalisée de 1 100 m² à multiples usages, a été pensé en collaboration avec les riverains. Une garderie Môm'artre y verra le jour, tandis qu'une place importante sera accordée aux enseignes innovantes et aux jeunes créateurs de commerce. L35 ARCHITEOS

  • Situé au 183, rue Ordener (Paris 18e),  ce futur bâtiment devrait intégrer une crèche de 40 places et un programme de logement d’environ 25 logements.

    Ordener, projet de Hubert & Roy

    Situé au 183, rue Ordener (Paris 18e), ce futur bâtiment devrait intégrer une crèche de 40 places et un programme de logement d’environ 25 logements. HUBERT & ROY ARCHITECTES ASSOCIES

  • Située au 2, bis rue de l’Ourcq (Paris 19e) sur une surface inexploitée de 1371  m², « La Ferme du rail »  vise l’insertion dans le quartier de personnes précarisées par la valorisation d’une main-d’œuvre de service et de production agricole. Son objectif est de favoriser une économie circulaire dans le quartier, en minimisant les besoins en ressources énergétiques, alimentaires et financières.

    Ourcq-Jaurès, projet de Clara Simay architecte et Amo développement durable, Link architecte, Mélanie Drevet paysagiste et Philippe Pieger, agro-écologue urbain

    Située au 2, bis rue de l’Ourcq (Paris 19e) sur une surface inexploitée de 1371 m², « La Ferme du rail » vise l’insertion dans le quartier de personnes précarisées par la valorisation d’une main-d’œuvre de service et de production agricole. Son objectif est de favoriser une économie circulaire dans le quartier, en minimisant les besoins en ressources énergétiques, alimentaires et financières. CLARA SIMAY ARCHITECTE ET AMO DÉVELOPPEMENT DURABLE, LINK ARCHITECTE, MÉLANIE DREVET PAYSAGISTE, PHILIPPE PIEGER, AGRO-ÉCOLOGUE URBAIN

  • Sur cette parcelle nue située dans la rue Jean Antoine de Baïf, allée Paris-Ivry (Paris 13e),  les concepteurs proposent un projet se divisant en trois bâtiments aux identités différentes : le premier « Algo House », un édifice technologique muni de capteurs solaires biologiques, hébergera des chercheurs et des artistes. Au centre de la parcelle, la « Plant House » accueillera des logements intermédiaires, en accession.  Sa façade et sa terrasse productrice de légumes sont destinées aux habitants maraîchers. Enfin, la « Tree House », qui reprend le dessin d’un arbre, proposera des balcons en double hauteur pour habiter dans une "forêt", jardiner, ou laisser la nature s’exprimer.

    Paris Rive Gauche, projet de Xtu Architectes

    Sur cette parcelle nue située dans la rue Jean Antoine de Baïf, allée Paris-Ivry (Paris 13e), les concepteurs proposent un projet se divisant en trois bâtiments aux identités différentes : le premier « Algo House », un édifice technologique muni de capteurs solaires biologiques, hébergera des chercheurs et des artistes. Au centre de la parcelle, la « Plant House » accueillera des logements intermédiaires, en accession. Sa façade et sa terrasse productrice de légumes sont destinées aux habitants maraîchers. Enfin, la « Tree House », qui reprend le dessin d’un arbre, proposera des balcons en double hauteur pour habiter dans une "forêt", jardiner, ou laisser la nature s’exprimer. XTU ARCHITECTURES

  • Sur cet actuel parc de stationnement d'autocars, situé au 16-24, boulevard Pershing (17e),  « Mille Arbres » propose un modèle de développement durable alliant architecture et nature. Un véritable parc public devrait voir le jour au-dessus du périphérique. Il sera notamment composé de deux crèches, d’une halte-garderie, et sera traversé par une rue jalonnée de restaurants, reliant Paris à Neuilly-sur-Seine. Ce parc mettra également en valeur la biodiversité, par le biais d’une maison dédiée où des ateliers pédagogiques seront organisés.

    Pershing, projet de Sou Fujimoto Architects, Manal Rachdi, Oxo, Moz, Atelier Paul Arène et Pierre-Alexandre Risser Horticulture & Jardins

    Sur cet actuel parc de stationnement d'autocars, situé au 16-24, boulevard Pershing (17e), « Mille Arbres » propose un modèle de développement durable alliant architecture et nature. Un véritable parc public devrait voir le jour au-dessus du périphérique. Il sera notamment composé de deux crèches, d’une halte-garderie, et sera traversé par une rue jalonnée de restaurants, reliant Paris à Neuilly-sur-Seine. Ce parc mettra également en valeur la biodiversité, par le biais d’une maison dédiée où des ateliers pédagogiques seront organisés. SOU FUJIMOTO ARCHITECTS, MANAL RACHDI, OXO, MOZ, ATELIER PAUL ARÈNE ET PIERRE-ALEXANDRE RISSER HORTICULTURE & JARDINS

  • Situé au 57-59 rue Piat (20e, Paris), ce bâtiment dont la structure est en bois, accueillera vingt-quatre étudiants en architecture qui auront accompagné la gestation de l'édifice. Le toit est équipé d’une serre.

    Piat, projet de VSA – Vincent Saulier Architecte, Choreme

    Situé au 57-59 rue Piat (20e, Paris), ce bâtiment dont la structure est en bois, accueillera vingt-quatre étudiants en architecture qui auront accompagné la gestation de l'édifice. Le toit est équipé d’une serre. VSA – VINCENT SAULIER ARCHITECTE, CHOREME

  • A partir de cet ensemble immobilier, propriété de Paris Habitat, situé au 5-10, rue Pitet (Paris 17e) et construit dans les années 70, les concepteurs ont notamment souhaité développer le concept de « Jardins habités », intégrant de petites structures en bois sur les différentes parcelles.

    Pitet, projet de Nicolas Laisné Associés, Bassinet et Turquin

    A partir de cet ensemble immobilier, propriété de Paris Habitat, situé au 5-10, rue Pitet (Paris 17e) et construit dans les années 70, les concepteurs ont notamment souhaité développer le concept de « Jardins habités », intégrant de petites structures en bois sur les différentes parcelles. NICOLAS LAISNÉ ASSOCIÉS, BASSINET ET TURQUIN

  • Situé rue Sainte-Hélène (Paris 13e), à proximité du tramway, ce projet intitulé « Node » a la particularité de réunir de manière originale une plateforme de logistique urbaine et un funérarium, tous deux isolés par un jardin de recueillement.

    Poterne des Peupliers, projet de AAVP

    Situé rue Sainte-Hélène (Paris 13e), à proximité du tramway, ce projet intitulé « Node » a la particularité de réunir de manière originale une plateforme de logistique urbaine et un funérarium, tous deux isolés par un jardin de recueillement. AAVP

  • L'ancienne sous-station électrique, située au 14 avenue Parmentier (Paris 11e), à proximité de la place Voltaire, accueille actuellement le collectif d’artistes « La Générale ». Le lieu, vestige patrimonial du quartier, va conserver sa façade industrielle vitrée ainsi que sa structure poteaux-poutre. Les concepteurs proposent d’insuffler de la nature dans le bâtiment, via une forme rocheuse, et en réalisant un écrin végétal sur la terrasse. Le hall, deviendra un espace public couvert.

    Sous-station Voltaire, projet de Olivier Palatre Architectes, Atelier Roberta

    L'ancienne sous-station électrique, située au 14 avenue Parmentier (Paris 11e), à proximité de la place Voltaire, accueille actuellement le collectif d’artistes « La Générale ». Le lieu, vestige patrimonial du quartier, va conserver sa façade industrielle vitrée ainsi que sa structure poteaux-poutre. Les concepteurs proposent d’insuffler de la nature dans le bâtiment, via une forme rocheuse, et en réalisant un écrin végétal sur la terrasse. Le hall, deviendra un espace public couvert. Plasticine / Olivier Palatre Architectes

  • Sur cette tranchée ouverte au-dessus du périphérique à Ternes-Villiers-Champerret (Paris 17e), le projet « Ternes Mulistrates » accueillera des bureaux (11 000 m²), 70 lots de logements en accession, des logements sociaux et des commerces.  Le bâtiment équipé d'une structure bois, abrite également des toitures végétalisées.

    Ternes-Villiers, projet de Jacques Ferrier Architectures, Chartier Dalix Architectes, SLA Paysagistes

    Sur cette tranchée ouverte au-dessus du périphérique à Ternes-Villiers-Champerret (Paris 17e), le projet « Ternes Mulistrates » accueillera des bureaux (11 000 m²), 70 lots de logements en accession, des logements sociaux et des commerces. Le bâtiment équipé d'une structure bois, abrite également des toitures végétalisées. JACQUES FERRIER ARCHITECTURES, CHARTIER DALIX ARCHITECTES, SLA PAYSAGISTES

  • Ces actuels entrepôts de la ville de Paris, situés au 198, rue d’Aubervilliers (Paris 19e), vont être réappropriés pour créer un quartier entier « zéro carbone ». Les lieux feront la part belle à un paysage vert.

    Triangle Eole-Evangile, projet de TVK, architectes urbanistes / OLM Paysage

    Ces actuels entrepôts de la ville de Paris, situés au 198, rue d’Aubervilliers (Paris 19e), vont être réappropriés pour créer un quartier entier « zéro carbone ». Les lieux feront la part belle à un paysage vert. TVK, ARCHITECTES URBANISTES/OLM PAYSAGE

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Rarement une compétition d’architecture aura suscité autant d’engouement en France. La Mairie de Paris a dévoilé, le 3 février, la liste des gagnants du concours « Réinventer Paris », lancé fin 2014. La mairie avait alors identifié 23 sites lui appartenant et lancé un appel « à projets urbains innovants » pour les transformer« afin de préfigurer ce que pourrait être Paris demain ». Sur les 650 dossiers admis à concourir, 75 candidats ont passé les oraux le mois dernier. Points communs des 22 lauréats – la reconversion d’un hôtel particulier du 17e arrondissement a été abandonnée en chemin, faute de projet convaincant : l’omniprésence des bâtiments « hybrides » et des espaces verts.

On trouve de tout dans la liste de ces 22 lieux parisiens à « réinventer » : quelques édifices protégés, des friches industrielles, des terrains vagues et des bouts de trottoir, d’anciennes gares, des logements et bureaux défraîchis, et même deux franges du périphérique. La programmation était libre pour une partie des sites, certains devant néanmoins accueillir un minimum de logements sociaux : au total, 12 projets sur 22 intègrent cette contrainte, portant à 675 le nombre de logements sociaux parmi les 1 341 habitations nouvelles. Les surfaces varient de quelques centaines à plusieurs milliers de mètres carrés.

Le site le plus vaste est l’immeuble du « Boulevard Morland », dont les 17 étages ont abrité la Préfecture de Paris jusqu’en 1964, puis des services de la mairie. Ses 40 000 mètres carrés accueilleront marché alimentaire, commerces, piscine, salle de sport, logements, hôtel, bureaux, crèche, auberge, centre culturel, bar panoramique, restaurant, ainsi que… 3 000 mètres carrés de cultures maraîchères. L’architecte de l’équipe n’est autre que le Britannique David Chipperfield, considéré comme l’un des maîtres du classicisme contemporain, accompagné dans l’aventure par l’artiste danois Olafur Eliasson, et par le paysagiste Michel Desvigne. « Ce projet exprime une volonté d’aller vers des bâtiments hybrides, avec de nombreux espaces collectifs. L’idée est aussi de privilégier des aménagements réversibles : les bureaux pourront devenir des logements et vice versa », précise l’adjoint au maire de Paris chargé de l’urbanisme, Jean-Louis Missika.

Anne Hidalgo, maire de Paris : « Au total, 26 300 mètres carrés seront plantés. Nous répondons ainsi au souhait des Parisiens, qui réclament une ville plus verte »

Potagers, jardins partagés, surfaces arborées et autres murs végétalisés : des espaces verts recouvrent la plupart des projets sélectionnés. L’importance accordée au bois comme matériau de construction et la priorité donnée aux bâtiments économes en énergie complètent ce souci environnemental. « Au total, 26 300 mètres carrés seront plantés, indique la maire de Paris, Anne Hidalgo. Nous répondons ainsi au souhait des Parisiens, qui réclament une ville plus verte. » La palme du projet le plus « écolo » revient à la réhabilitation de la gare Masséna, dans le 13e arrondissement : la Mairie promet un site de production agricole et de restauration bio, doublé d’un lieu de réflexion sur l’agriculture du futur. Surplombée d’une tour en bois, la gare est aussi appelée à devenir un lieu de fête pour les habitants du quartier. Ses promoteurs évoquent rien de moins qu’« une tour de Babel écologique de nature à constituer un repère dans le paysage urbain ».

Bâti au-dessus du périphérique, au niveau du boulevard Pershing dans le 17e arrondissement, ce bâtiment reliera la Porte Maillot à Neuilly.

Economie de « stars »

Dans un style radicalement différent, mais également empreint de préoccupations écologiques, le projet « Mille arbres », porté par le groupe Ogic et la Compagnie de Phalsbourg, s’annonce comme la réussite majeure du concours. Bâti au-dessus du périphérique, au niveau du boulevard Pershing, ce bâtiment élancé et futuriste reliera la porte Maillot, dans le 17e arrondissement, à Neuilly. Il porte la marque du Japonais Sou Fujimoto, artiste autant qu’architecte, qui a voulu planter un millier d’arbres sur les sept étages de l’immeuble. Suivant une structure en mille-feuilles, il accueillera sur son toit un village de maisons individuelles, un restaurant et un potager ouvert au public. En dessous est prévu un étage de logements, puis un autre de bureaux. Pour se rendre de l’autre côté du périphérique, les passants auront le choix entre traverser un parc ou emprunter une « rue gourmande », dessinée par Philippe Starck. L’inauguration du bâtiment, dont le coût est estimé à 167 millions d’euros, est prévue en 2022. « On perçoit le périphérique uniquement comme une source de nuisance, dit Emmanuel Launiau, président du directoire du groupe Ogic. Nous voulons démontrer qu’il est possible de créer de la richesse à partir de cette contrainte. Si nous réussissons, les Parisiens ne le verront plus de la même façon ! »

Egalement implanté au-dessus de la ceinture de Paris, le projet Ternes-Villiers, conduit par Jacques Ferrier, est moins surprenant. Selon une formule coutumière à cet architecte qui se partage entre Paris et Shanghai, il associe des tours amplement végétalisées et un lacis d’allées plantées. Aux nouvelles technologies qui caractériseront les bureaux répondront des structures en bois, devenues le nec plus ultra de la modernité. D’autres projets ne font qu’effleurer le périphérique, comme la Poterne des Peupliers (Parreira et Virga architectes) ou Clichy-Batignolles (Chiambaretta). Quelques-uns, enfin, ont accepté de tenter cette aventure dans le vif de la ville : rue Edison (Manuelle Gautrand), avenue d’Italie (L35 Architectes), ou rue Ordener (Hubert et Roy).

Si les projets n’ont pas tous suscité d’incontestables talents, quelques-uns sortent du lot par l’élégance de leur dessin

Est-ce un hasard ? Les jurys ont fait l’économie des « stars » de l’architecture. Hormis Morland – dont la présélection a fait émerger, outre Chipperfield, un tandem Lion et Mimram, Dominique Perrault et Shigeru Ban –, les architectes arrivés en finale sont souvent peu connus hors du milieu professionnel. Si les projets n’ont pas tous suscité d’incontestables talents, quelques-uns sortent du lot par l’élégance de leur dessin. C’est par exemple le cas de la rue Ordener, parcelle enclavée toute en longueur, dont la façade respire la sérénité. A la Poterne des peupliers, un dessin très retenu fait coexister un funérarium et une plateforme de logistique urbaine. Enfin, repensé par l’agence TVK, auteure notamment du réaménagement de la place de la République, le Triangle Eole-Evangile, rue d’Aubervilliers, propose une vision à la fois bucolique et urbaine d’un ensemble sévèrement architecturé.

Opération de communication orchestrée par la Mairie de Paris, « Réinventer Paris » se voulait d’abord un laboratoire d’idées neuves pour revitaliser la capitale. Sur ce plan, la méthode pourrait faire école. « D’habitude, promoteurs et architectes sont soumis à un cahier des charges drastique, qui les bride. Cette fois-ci, une grande liberté a été donnée aux créateurs, ce qui a permis un fourmillement d’idées. Nous ne concevrons plus les prochaines ZAC de la même façon », promet Mme Hidalgo.

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Fort de ce succès, la Mairie de Paris lancera en mars « Réinventer La Seine », une opération similaire sur les territoires allant de Paris jusqu’au Havre. Et une deuxième édition de « Réinventer Paris » est d’ores et déjà évoquée à l’horizon 2017. En attendant, les projets des 75 finalistes sont exposés au Pavillon de l’Arsenal, à Paris, du 4 février jusqu’au 8 mai.

Cours en ligne, cours du soir, ateliers : développez vos compétences
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L’originalité du concours est aussi d’avoir exigé que chaque équipe candidate rassemble des professionnels venus d’horizons divers (architectes, promoteurs, paysagistes, programmateurs, spécialistes de l’écologie…), afin de « décloisonner les compétences ». Et d’avoir intégré au sein des jurys des personnalités n’appartenant pas au sérail de l’architecture, comme le mathématicien Cédric Villani, l’anthropologue Michèle Baussant ou le microbiologiste Dickson Despommier.

D’horizons divers

Sur le Web : www.reinventer.paris et www.pavillon-arsenal.com

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