Avec des planches naturalistes et des feutres, le public enfantin a imaginé des adaptations de défense, un “tunning” étonnant pour ces animaux victimes des super-prédateurs lors d'un contre-atelier en réponse à la performance de 100taur sur les supers prédateurs…
Les papillons qui tuent de Zabou : serpentins empoisonnés, flèches piquantes, pointes tranchantes, on ne peux pas attraper les papillons qui tuent et encore moins les manger.
Le Torch'marcassin de Rose : très rapide, il peut voir dans le noir avec sa torche frontale, il peut voler, il est protégé avec sa carapace ventrale.
Le Marca-Ultra-Eclair et le marcassin blindé (anonymes) : défractent tout sur leur passage !
Les méga écureuils de Max : ils ont plein de mégas pouvoirs !
Les moutons flammes de Dorian : ils mettent le feu aux prédateurs.
Les cerfs lumineux de Jeanne : ils déclenchent sur leur ventre une lumière très brillante qui rend aveugle si on les approche de trop près.
Les cerfs cracheurs de lave de Malo : ils sont brûlants et crachent de la lave avec leur bouche.
Les écureuils démoniaques (anonyme): heu… juste démoniaques !
Le Funk'outon de Grégoire : ce petit mouton est tellement mignon et sympa (il diffuse une petite musique funky sur son passage) qu'il est tout simplement impossible de s'attaquer à lui.
En 2015, le Muséum de Toulouse fête ses 150 ans: 1865-2015. Plusieurs événements sont en préparation pour cette année exceptionnelle, dont, surtout, une exposition qui présentera au mois d'octobre prochain, des pièces exceptionnelles rassemblées au Muséum depuis 1865, conservées, pour la plupart, dans ces réserves.
Même si chaque objet est soigneusement entreposé dans les meilleures conditions, certains ont besoin d'une « remise en beauté » pour l'occasion. Pour être prêts pour l'ouverture prévue à l'automne 2015, le travail a déjà commencé.
Nous avons rencontré Julie, Sophie et Élodie, trois restauratrices qui ont travaillé sur les reproductions des moulages de bustes de Pierre-Marie-Alexandre Dumoutieret Jean-Benjamin Stahl, réalisées à l'époque par l'atelier de moulage du Muséum de Paris.
Pierre-Marie-Alexandre Dumoutier était un phrénologue du 19ème siècle, il fut l'un des fondateurs de la Société de Phrénologie en 1831 et conçut en 1836 le musée de la Société phrénologique de Paris (NDRL : la phrénologie est une théorie développée au XIX° siècle selon laquelle la morphologie du crâne d'un être humain refléterait son caractère) et ceux réalisés par Jean-Benjamin Stahl, chef de l'atelier de moulage du Muséum de Paris embarqué à bord du « Cocyte » durant l'expédition des Mers du Nord menée par le Prince Napoléon Joseph Charles Paul Bonaparte. Stahl moulera aussi des personnes de passage en France tel que Manuaharere, matelot néo-calédonien à bord du Styx.
Photo du modèle original
Le buste du modèle en photo (voir plus haut) créé par Stahl, chef de l'atelier de moulage du Muséum de Paris
Etiquette de conservation annotée par Eugène Trutat, conservateur du Muséum de Toulouse
Ces bustes sont aujourd'hui à considérer comme le reflet d‘une histoire des Sciences.
La plupart de ces moulages sur nature ont été réalisés entre 1837 et 1856 durant les expéditions Dumont d'Urville et des Mers du Nord.
Les copies conservées à Toulouse exécutées à l'atelier dirigé par Stahl et peintes par ou sous la direction d'Henri-Célestin Formant, datent de 1879 et 1883. Outre l'intérêt scientifique que présentaient ces bustes et la volonté de l'époque de conserver une représentation de populations dont certaines étaient vouées à disparaître, ils avaient également un rôle esthétique et attractif au sein des galeries des muséums. Cette technique est par la suite délaissée, la photographie étant jugée plus fidèle puis lorsque la phrénologie a été déconsidérée. Au Muséum de Toulouse, ils ont dormi dans les réserves pendant des décennies, jusqu'à la redécouverte de leurs provenance et histoire par la chargée de documentation des collections, Julia Vila.
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Certains ont déjà subi une ou plusieurs restaurations par le passé, pas toujours très pertinentes, comme ces retouches de peinture noire, teinte bien différente de l'originale.
Pourquoi les restaurer aujourd'hui ?
Contrairement à ce qu'on pourrait imaginer, il ne s'agit pas de remettre ces bustes en l'état original. En effet, ces bustes n'ont pas de valeur scientifique en tant que témoignage sur les populations. En revanche, ils sont un témoin essentiel de l'histoire des sciences et sont encore étudiés. C'est d'ailleurs pourquoi le Muséum a décidé de les exposer.
Alors, quelle restauration pratiquer sur ces objets ?
Le métier de restaurateur demande un savoir-faire manuel mais également des connaissances historiques en art et sciences. Après une phase d'étude qui consiste en une prise de renseignements avec la gestionnaire de collection, Sylviane Bonvin Pochstein, un constat d'état et une prise de vue, Élodie, Julie et Sophie ont mis au point un protocole de restauration. Ce protocole est présenté à une instance régionale de spécialistes de la conservation et de la restauration du patrimoine qui émet un avis. La restauration a été rendue possible grâce à la participation de la Direction Régionale des Affaires Culturelles.
Les bustes seront donc dépoussiérés, nettoyés et éventuellement retouchés mais aucunement « repeints à l'identique ». Le but est de respecter et de conserver l'histoire de l'objet tout en améliorant sa lecture.
Ce buste a perdu un bout de nez, qui a été soigneusement conservé. Dans ce cas-là, on peut le recoller. En revanche, si le morceau avait disparu, la restauratrice aurait laissé le buste en l'état. En effet, n'ayant pas le modèle initial, il se serait agi d'une réinterprétation de l’œuvre.
Mais si on recolle, attention, on n'utilise pas n’importe quel produit ! Les restaurateurs ont l'obligation de suivre un code de déontologie, notamment 3 règles essentielles :
1. Réversibilité (la restauration effectuée doit pouvoir être modifiée ou supprimée, autant que possible)
2.Lisibilité (la partie restaurée doit pouvoir être distinguée de la partie originale)
3. Stabilité (choix de matériaux et techniques faits pour tenir le plus durablement)
Il est donc nécessaire de faire le choix d'une colle qui durera le plus longtemps possible mais pourra être enlevée, si nécessaire, sans altérer l’œuvre au cours d'une éventuelle restauration future.
D'ailleurs, en prévision d'autres interventions, les restaurateurs sont tenus, depuis les années 80, de noter et documenter chacune des opérations effectuées dans un dossier qui suivra l'objet.
Les restauratrices travaillent très souvent à l'aquarelle pour une réversibilité maximale
Le matériel utilisé par les restauratrices
Vous retrouverez les moulages anthropologiques de Pierre-Alexandre Dumoutier et Jean-Benjamin Stahl au Muséum à l'automne 2015.
8 mars 2016. On pourrait croire que l’accès à l’éducation des filles, obligatoire depuis la fin du XIXe siècle, aurait pu gommer les inégalités et venir à bout des stéréotypes. Or les études le confirment, il n’en est rien. Si les filles réussissent mieux à l’école (76,6%d’une génération de filles obtiennent le baccalauréat contre 66,8% des garçons (1)), elles restent nettement peu représentées dans les filères scientifiques ou industrielles. 4 garçons sur 10 titulaires d’un bac scientifiques souhaitent travailler dans l’industrie ou l’aéronautique contre 1 fille sur 10. De même 18% des premiers vont s’inscrire dans une école préparatoire aux grandes écoles scientifiques contre 9% des filles et 16% s’orienteront vers un IUT ou une STS (Section de Techniciens Supérieur) industrielle contre 7% des filles.
Pourtant, l’égalité Hommes/Femmes ne semble plus être à prouver, elle est admise intellectuellement par la plupart d’entre nous. A l’heure où il n’est plus question d’un sexe faisant barrage à l’autre, pourquoi rien ne semble changer ? Où les stéréotypes prennent-ils donc leur ancrage ?
Notre société est porteuse de stéréotypes qui nous influencent souvent à notre insu et contre notre volonté. Medias, publicités, livres scolaires nous inspirent tous, femmes comme hommes, enseignants comme parents, et ce, depuis notre plus jeune âge. Dès lors, c’est toute une société qui, sans y prêter attention le plus souvent, véhicule et transmet desvaleurs sexistes de génération en génération.
Plus concrètement, de façon générale et inconsciemment, on imagine bien souvent que les garçons sont en deçà de leurs capacités tandis que les filles utiliseraient déjà toute leur force de travail. En cas d’échec dans une discipline, les premiers en déduisent qu’ils n’ont pas assez travaillé tandis que les secondes estiment être incompétentes (2). Comment se projeter dans une carrière scientifique, lorsqu'on naît fille, sans avoir à sa disposition des modèles fictifs ou réels de personnes de son propre sexe exerçant cette profession ? Des études l'ont confirmé (3), les filles qui embrassent des carrières scientifiques ont bien souvent en tête une femme proche qui a elle-même suivi ce parcours « atypique ». Or la télévision, la publicité mais aussi les manuels scolaires évoquent trop souvent les femmes dans leur rôle essentiellement de mère ou d'épouse.
Une autre contrainte intervient également dans les choix d'orientation. C'est en effet à l'adolescence, moment de grands bouleversements personnels, et surtout de quête sur son identité sexuelle que se prennent les directions décisives. Il est particulièrement difficile à ce moment-là de s’engager dans une voie non conforme à celle de son sexe. Là encore, au lieu d'encourager, parents et enseignants préfèrent appuyer des choix traditionnels par peur que les enfants rencontrent des situations difficiles à gérer.
Bien entendu, tous ces facteurs ne vont pas détourner une fille d’une carrière scientifique si elle est certaine de son choix. Lorsqu'elles ne rencontrent aucune difficulté, les filles réussissent dans les carrières scientifiques. Mais dès qu'elles se heurtent aux premiers écueils, elles les interprètent comme une confirmation du stéréotype qui veut que les filles soient moins bonnes en sciences. Le problème va donc se poser si une fille a des doutes sur son orientation ou si elle n’obtient pas les résultats qui la confortent dans son choix.
Dans la question des Femmes dans les filières scientifiques, Il ne s’agit pas de monter les hommes contre les femmes ou de les désigner seuls coupables car ce serait se tromper de responsable. Il est grand temps de prendre conscience que chacun, homme comme femme, véhicule au quotidien une ou des formes de sexisme ordinaire, et de s’interroger sur son propre comportement au jour le jour si l’on veut réellement changer de cap.
(1) données issues de l’étude “Filles et garçons, à l’Ecole, sur le chemin de l’égalité, de l’école à l’enseignement supérieur, 2013,” Direction de l’Evaluation de la prospective et de la performance, Ministère de l’Education Nationale, ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Mars 2013
(2) Cendrine Marro, “Réussite scolaire en mathématiques et en physique, et passage en 1ere S : Quelles relations du point de vue des élèves et des enseignants ?” Revue Française de pédagogiqe, n°110
(3) Michèle Ferrand, Françoise Imbert, Catherine Marry, “Femmes et Sciences : l’équation improbable ? L’exemple des normaliennes scientifiques et des polytechniciennes”, formation-emploi n°55.
Synthèse rédigée par Annabel Saint-Paul, issue de l’article “Stéréoptypes en tout genre et rapports sociaux de sexe” par Véronique Slovaceck-Chauveau, Les Femmes et les Sciences, édition 2013, éditée par l’association Femmes et Sciences
Dans
le cadre du séminaire de Muséologie et de la journée internationale des
personnes en situation de handicap, le Muséum de Toulouse met en lumière son
projet collaboratif de création de livre tact-illustré.
Depuis
bientôt 3 ans, la cellule accessibilité travaille dans l’ombre à la création
d’un livre tact-illustré à partir de ses collections.
Ce docu-fiction intitulé “Même pas peur” a été
conçu dans une démarche collaborative entre le personnel du Muséum, la maison
d'éditions “Les Doigts Qui Rêvent” et les enfants déficients visuels de
l'Institut des Jeunes Aveugles (IJA), de façon à garantir l'aboutissement du
projet adapté aux besoins du public au-delà de son caractère innovant.
Cette démarche fortement collaborative intègre
toutes les parties prenantes du projet pour concevoir un livre tact-illustré
inédit sur l'histoire naturelle destiné aux activités de médiation dans un
muséum, une bibliothèque, un institut spécialisé, un établissement scolaire… ou
une découverte à la maison en famille.
Le prototype de livre conçue à l’issue de 4
ateliers participatifs avec les enfants de l’Institut des Jeunes Aveugles de
Toulouse est actuellement évaluée par le Laboratoire du Développement
Sensori-Moteur Affectif et Social (SMAS) de l'Université de Genève en
partenariat avec le Laboratoire Cognition, Langues, Langage, Ergonomie
(CLLE-LTC) de l'Université Jean Jaurès de Toulouse, afin de vérifier la
compréhension des contenus par les utilisateurs. Ils viennent d’ailleurs de
publier un guide méthodologique présentant le processus de création de ce type
de projet.
Le but pour le Muséum de Toulouse est donc de
concevoir un livre-outil de médiation qui met en valeur les autres sens en même
temps qu'il crée un univers de partage entre voyants et non-voyants autour de
ses collections !
Pour en savoir plus sur le projet vous pouvez
consulter le Tumblr créé spécialement afin de présenter le projet dans sa
globalité – étape par étape.
Cela vous a peut-être échappé et pourtant depuis le 27 septembre, cinq musées de la ville ainsi que trois monuments historiques ouvrent gratuitement leurs portes le week-end et ce tout au long de l'année aux Toulousains.
Mais comment cela est-il possible me direz-vous ? Et bien tout simplement grâce à la carte Musée Libre !
Quezako ? C'est une carte gratuite qui permet aux Toulousains d'avoir un accès gratuit aux collections permanentes de cinq musées toulousains mais aussi à trois monuments historiques les samedis et dimanches tout au long de l'année.
Quels musées sont concernés ? Sont concernés les collections permanentes des musées municipaux suivants :
Le Musée des Augustins
Le Musée Saint-Raymond
Le Musée George Labit
Le Musée Paul Dupuy
Le Muséum de Toulouse
Mais également l'accès à trois monuments du patrimoine:
Le Couvent des Jacobins
L’Amphithéâtre romain Toulouse-Purpan
La Crypte archéologique de Saint-Pierre-des-Cuisines
Depuis sa création, beaucoup de Toulousains se la sont procurée à l'image de Lucille, Ghislaine et Patrick : «Je possède la carte depuis la mi-octobre, dès que j'ai eu l'information. J'ai souhaité avoir cette carte pour disposer de cette liberté de visiter les musées “à volonté”.» Patrick
Cette carte permet d'accéder à des musées que les Toulousains n'auraient probablement pas visité comme nous le fait remarquer Lucille : «Elle me permet d'accéder à des musées que je n'aurais pas forcément choisi de visiter en payant ».
Elle donne aussi un élan supplémentaire à ces musées comme en témoigne Ghislaine : « Je me réjouis de pouvoir à nouveau fréquenter les musées ».
Avant de posséder cette carte, nos trois amis nous avouent qu'ils ne fréquentaient pas régulièrement les musées. Une véritable aubaine donc ! Lucille en est ravie : « Elle m'a déjà permis de visiter le muséum que je n'avais jamais visité ! »
Tous nous le confirment, c'est une véritable occasion de (re)découvrir le patrimoine culturel de la ville, un plus qui va aider les Toulousains à se rendre plus souvent dans les musées alors que la conjoncture est au plus bas …
Vous êtes vous aussi convaincus qu'il vous faut cette carte ? On vous dit comment faire pour vous la procurer !
Rien de plus simple ! Il vous suffit de vous rendre à à l‘accueil de l'Hôtel de ville, au Capitole, muni d'un justificatif de domicile (et oui, seuls les Toulousains et Toulousaines bénéficient de cette gratuité) et d'une photo d'identité.
Quelques minutes plus tard, vous posséderez le fameux sésame qui vous permettra de redécouvrir ou parfois même découvrir les trésors des musées et de notre patrimoine.
Le
Muséum de Toulouse s'associe avec les musées Champollion de Figeac
et Fenaille de Rodez pour vous faire découvrir l'Ile de Pâques à
partir du 30 juin. Cette exposition, pensée pour la première fois
en 3 lieux complémentaires, évoquera cette ile perdue dans
l'immensité du Pacifique, parfois appelée le Nombril du Monde.
Site de tous les mystères, l'ile de Pâques fascine en effet nos
contrées occidentales de par son éloignement géographique et ses
statues colossales dont l'origine et le sens demeurent encore si peu
palpables.
Comment
l’insularité extrême a-t-elle façonné ce territoire si
singulier ainsi que ceux qui y vivent ? Pourquoi cette île est-elle,
pour certains, aussi emblématique des relations complexes entre les
humains et leur environnement ?
Le
muséum de Toulouse vous propose de découvrir prochainement son
histoire mouvementée et très commentée mais peu connue en
réalité
à travers des pièces uniques issues de collections rarement réunies
en France ainsi que le témoignage de Pascuans et des dernières
avancées de la science.
A
voir en complément :
« L’ombre
des dieux », musée Fenaille à Rodez du 30 juin au 4 novembre
2018
« Les
bois parlants », @museechampo à
Figeac du 30 juin au 4 novembre 2018
Les coelancanthes sont des poissons qu'on a longtemps considérés comme disparus depuis 70 millions d'années. Jusqu'à ce qu'en 1938, un specimen de cette espèce soit repêché. Mais en état de décomposition avancé, il ne sera pas étudié ni conservé.
C by SA Ji-Elle (wikipedia)
Le spécimen Latimeria chalumnae du Muséum de Toulouse est un don des Comores. Vous pouvez le voir en ce moment dans l'expo Les savanturiers. Ce spécimen est arrivé au Muséum en très mauvais état ; il fut mis alors dans une solution formolée. À l'occasion de l'exposition temporaire en 1994 : « Le Cœlacanthe, un fossile vivant », le spécimen a été monté par Jean-Pierre Barthès, taxidermiste du Muséum, sur un mannequin en résine.
Petite histoire plus ou moins édifiante ! Mademoiselle Claudine Sudre, directrice du Muséum d'Histoire Naturelle de Toulouse de 1962 à 2000, souhaitait acquérir un spécimen. Mais les occasions d'achat étaient rares et il fallait “prendre rang” auprès des services de l'Agriculture et des Pêches des Comores. « Un jour de 1983 un médecin de Narbonne me téléphona pour me dire qu'avec quelques amis ils en avaient un !… Il me narra son histoire : ce petit groupe de médecins de Narbonne, passionné de pêche sous-marine, allait régulièrement aux Comores à cette fin. Ils avaient constaté l'état sanitaire précaire des indigènes et bénévolement décidé de les secourir par des vaccinations, des soins et des médicaments. C'est en remerciement que les Comoriens leur ont offert le spécimen qu'ils proposaient alors au Muséum de Toulouse. » Propos de C. Sudre, extrait de la préface du livre de l'exposition 1994 “Le Cœlacanthe fossile vivant”.
Découvrez l'histoire d'autres specimens du Muséum de Toulouse pendant la visite découverte de l'exposition. Durant les vacances d'hiver : les mardis, samedis et dimanches à 16h (sauf le 6 mars). Après les vacances : les mercredis, samedis et dimanches à 16h (sauf 1er dimanche du mois)
Ce n'est pas moins de 240 personnes qui sont venues participer à la soirée jeu Chimerya cet été. Une première pour le Muséum mais aussi pour Oulupo, l'association créatrice du jeu qui nous a concocté un moment vraiment spécial.
Lohrant Brault, créateur de jeu, notamment sous forme événementielle, et ludothécaire au sein de l'association Oulupo, nous explique comment cette soirée a pris forme…
Comment est née l'idée ? Pourquoi un partenariat avec le Muséum ?
L'idée est née d'une envie commune, d'une volonté d'innovation culturelle. Notre intention était de valoriser le jeu à travers le Muséum et réciproquement. Pour Oulupo, le lieu était très prestigieux et stimulant. Pour le Muséum, cela permettait de proposer de vivre une expérience alternative dans le Muséum, autre qu'une « simple visite ».
Le jeu s'appelle Chimerya, en rapport avec les chimères, créature fantastique. Pourquoi avoir fait ce choix ?
En premier lieu le thème était imposé par la thématique estivale du Muséum, les chimères et autres animaux fantastiques. D'autre part, ça fait aussi longtemps que je travaille sur la mythologie. La volonté était de donner une identité forte à la soirée.
Plus concrètement, quel est l'esprit de ce jeu inédit ?
J'ai voulu amener le public à s'interroger. La soirée reposait sur une construction du sens de la part des joueurs et des joueuses. Ce qui m'a paru important, c'était la question du mythe en lui-même. Autour de ce mythe, j'ai amené les joueurs à se confronter à l'inconnu et à construire du sens collectivement, ensemble. Les éléments artistiques dans le jeu comme l'intervention d'un danseur et d'une conteuse ont joué leur rôle dans l'élaboration du sens.
Quelle partie du Musée vous a le plus inspiré ?
On est parti d'un récit et toute la création du jeu s'est articulée autour de ce récit. La difficulté a vraiment été de trouver une correspondance entre les parcours sur différentes mythologies et les collections du Muséum. Il fallait vraiment renforcer le jeu par les objets du muséum.
Petit à petit, mes centres d'intérêts ont évolué. Au début, je me suis focalisé sur la partie des animaux puis « La terre s’ébroue ». Mais c'est la partie des « Grandes fonctions » qui a été une vraie rencontre pour moi. J'ai mis beaucoup de temps à l'explorer, elle est très très riche et je ne suis pas allé au bout de ce que j'aurais voulu faire car cela aurait été trop dense.
Quelques témoignages de joueurs :
« J'ai vraiment apprécié ce jeu où il n'y a rien à gagner, pas de compétition »
« Ce qui était bien, c'est qu'il y avait différents niveaux de difficultés. Tout le monde pouvait trouver. Il faut saluer les bonnes idées du concepteur, on sent qu'il y a un énorme travail créatif derrière. »
« Ce jeu permet de faire le tour complet du Musée, c'est bien. Mais surtout, c'est pas mal de le voir sous un autre angle, de nuit. Il y a une autre atmosphère. »
Devant le succès rencontré par la soirée, l'événement est amené à se reproduire au Muséum. Serez-vous des nôtres ?
Peggy, Marie et Jérémy sont médiateurs au Muséum. C'est à dire qu'ils s'occupent de concevoir et animer des activités. Depuis janvier 2013, ils font partie de la cellule Accessibilité du Muséum, dédiée aux publics en situation de handicap.
Est-ce que vous pourriez nous en dire plus sur cette cellule Accessibilité et le projet, « AccessMuséum » dans lequel elle s'inscrit ?
Bien que le Muséum soit inscrit depuis longtemps dans une démarche d'accessibilité, ce groupe a été créé pour développer des offres, concevoir des outils, faire vivre des projets dédiées au public en situation de handicap : moteur, cognitif/psychique, auditif, ou visuel.
En quoi consiste votre travail ?
En premier lieu, nous intervenons en amont afin que les contenus soient le plus accessibles possibles : traductions et incrustations en Langue des Signes, brailles, gros caractères, moulages d'objets de collections pouvant être touchés par le public, etc.
Peggy Cabot, médiatrice spécialisée auprès du public non et malvoyant
Ensuite, nous élaborons les activités que nous pouvons proposer au public en situation de handicap : visites commentées, animations ateliers, conférences etc.
Il nous faut bien évidemment communiquer sur ces offres. Nous avons désormais une plaquette « Accessibilité » dédiée uniquement aux offres spéciales pour le public en situation de handicap.
Enfin, nous développons des projets inter-services (bibliothèque, expositions, conservation, …).
Une mission d'expertise nous est demandé, en lien avec la mise en conformité de l'établissement ainsi que pour l'obtention de labellisation (Patrimoine pour tous, Tourisme et Handicap).
Est-ce que vous rencontrez des difficultés particulières et comment les surmontez-vous ?
Chaque public a sa propre problématique. Par exemple, la spécificité des personnes sourdes et malentendantes est un frein pour l'accès à la lecture et l'écriture. C'est un public qui a peu l'habitude d'avoir accès à la culture en général et la principale difficulté de Jérémy est de faire connaître nos offres et faire venir ce public. Mais le fait que la cellule accessibilité ait été créée lui a permis de se consacrer à cette mission à temps plein et les résultats sont au RDV : depuis 1 an, de plus en plus de personnes sourdes et malentendantes viennent au Muséum. Sur 4 mois, Jérémy a déjà reçu le même nombre de personnes qu'avant en une année entière !
Jérémy Martinat, médiateur spécialisé auprès du public sourd et malentendant
Quelles sont les moments dont vous êtes le plus fier ?
Sans hésiter, les moments où nous pouvons faire découvrir nos collections à des publics qui jusque-là n'y avaient pas accès et certainement le fait d'avoir fidélisé le public.
La mise en place de partenariats notamment, permet à certains publics sous convention de venir gratuitement au Muséum, souvent en visiteurs « tests » afin de faire avancer le projet d'accessibilité.
Marie, médiatrice spécialisée auprès du public en sutuation de handicap cognitif et psychique
A l'occasion du passage des 4000 fans sur notre page facebook et d'un petit jeu, vous avez été nombreux à nous confier vos plus beaux souvenirs du Muséum. Nous ne pensions pas récolter autant de témoignages qui nous ont fait chaud au cœur. En voici quelques uns…
Il y a ceux qui connaissent le Muséum depuis longtemps, parfois même avant la fermeture, qui nous ont parlé de leurs souvenirs d'enfance…
« Je vous laisse mon meilleur souvenir au muséum … en fait j'en ai pleins : j'en ai un très ancien quand j'étais venue avec ma classe en CP et je me souviens de vitrines immenses avec du velours rouge, ensuite d'avoir mangé en terrasse au Moaï avec le fameux “Leon” ici représenté en photo qui regardait de près ce qu'on mangeait avec mon amie accroché à la rembarde, je n'avais jamais vu un paon d'aussi près et dernièrement j'ai amené ma fille voir l'expo sur les ours et même si elle est petite (3 ans), cela lui a beaucoup plu et ça m'a fait plaisir de voir qu'on avait toutes les deux les mêmes affinités (par contre chaque fois qu'on vient, elle file droit à la boutique pour chercher des souvenirs ce qui plait moins à ma carte bancaire ;-))) »Elodie Pleinecassagnes
“Je garde un chouette souvenir de la première fois que j'ai découvert vos fossiles.Depuis lorsque je repasse dans votre musée, j’amène avec moi mon carnet de croquis et m'assieds un moment, pour les dessiner.” Sylvain Villemur
« Il y en a tellement… Mon enfance… L'escalier en colimaçon, l'odeur de canfre, les vieux parquets , la pièce de 10 francs au gardien en casquette, le contour du squelette de la chauve-souris sur la feuille de Canson noir, la momie…
Puis la fermeture, l'attente , c est long 10 ans pour montrer ce lieu à ses enfants qui l'apprécient à leur tour. Moi il me manque l'odeur pour combler tous mes sens.. » Gérard Man Vussa
« Dans mon enfance : l'émerveillement devant le squelette de baleine dans l'ancien hall, les heures passées dans les salles des minéraux, les mercredi après-midi dans la petite bibliothèque à m'abreuver des différents tomes sur les animaux… Pour mon fils qui est déjà un grand fan : la salle du volcanisme, ses questions interminables devant les colonnes de basalte, et lorsqu'il se cache les yeux en passant devant les grangousiers et autres poissons abyssaux… Dernièrement, notre émotion commune lors de la superbe expo sur l'ours ! »Nanou Ritournelle
Ceux qui ont été particulièrement marqué par les squelettes, dans le mur ou ailleurs…
« Le dinosaure suspendu dans le hall, on a l'impression de voir un dragon ! »Thomas Aime-Cabrol
« La première fois que j'ai vu le squelette du Mégaceros caché au fond de la salle. Moi qui m'était toujours demandée ce que cela pouvait bien faire de cotoyer des animaux d'une telle taille. »Alexine Duretti
« Mon meilleur souvenir c'est quand j'y suis allée avec ma fille qui s'est foutue de moi parce que le squelette de la baleine me donne des frissooons dans le dos ! C'est grave Docteur ? » Audrey Ramoulux
Et aussi ceux qui aiment nos événement ou soirées, au Muséum Centre-Ville ou aux Jardins du Muséum à Borderouge…
« En attendant des 5 000 fans. Mon plus grand souvenir c'est la dernière saint valentin au musée, un soir où on allait de conteurs en conteurs. »Régis Duprat
« Mon dernier souvenir un dimanche festif avec le festival. Rio Loco Au Museum de La Maourine. »Conchita Martinez
« Nous avons beaucoup aimé la nuit au musée, notre meilleur souvenir reste la première visite de notre fils de 7 ans, totalement admiratif devant les squelettes et les animaux, suivi d'une petite ballade au jardin.. ».Sabrina Ratelet
« Journée de la fête des mères 2014, un régal à faire des photos dans le jardin , visite de l'expo de l'ours pour la 2ème fois et et l'expo de Mathieu Pujol , à la recherche de l'ours pour la 3 ème fois Merci et bravo . » Sophie Coffee
« J'ai passé un très bon moment durant la nuit au musée et le mur des squelettes. Et puis quand on visite votre musée en bonne compagnie c'est toujours agréable de découvrir tout ce que vous avez à nous faire partager Merci ! »Marine Paris
Sans oublier ceux qui adorent flâner dans le jardin botanique et ses serres…
« Cette photo de Paon me rappelle ce mois de mai où j'ai photographié une orchidée sauvage dans le jardin botanique H.Gaussen que m'a fait découvrir votre animateur… »Richard Holder
« A l'époque une tempête pendant mes vacances avait ravagé mes plantes carnivores. Les droseras faisaient tellement de petits qu'un jardinier m'en avait donné une. Je l'ai toujours après trois ans et elle a fait des petits à son tour » Alejandra Aguaviva
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