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L'intimidation cause plus de problèmes de santé mentale que la maltraitance infantile

Intimidation
Photo Fotolia


Les enfants qui sont intimidés par leurs camarades sont plus susceptibles d’éprouver de l’anxiété et de subir des dépressions plus tard dans leur vie que les enfants ayant été maltraités par un adulte, révèle une nouvelle étude de l’Université Warwick. Les impacts de l'intimidation sur la santé mentale seraient plus importants et plus durables que ceux liés au mauvais traitement des enfants.

Les auteurs soutiennent effectivement que les enfants victimes d’intimidation sont cinq fois plus susceptibles de ressentir de l’anxiété à l’âge adulte et deux fois plus nombreux à subir une dépression que ceux ayant été maltraités.

«Nos résultats montrent que les enfants qui ont été intimidés sont plus enclins à souffrir de problèmes de santé mentale que ceux qui ont été maltraités», explique Dieter Wolke, chercheur de l’Université de Warwick et auteur principal de la recherche.

Au fil des ans, de nombreuses études se sont intéressées aux effets de la maltraitance sur la santé mentale des enfants. Le professeur Wolke et son équipe cherchaient cette fois-ci à comprendre si les enfants intimidés pouvaient ressentir des impacts similaires, voire pires.

«Jusqu’à maintenant, les gouvernements ont concentré leurs efforts et leurs ressources sur la violence familiale plutôt que sur l’intimidation, explique le professeur Wolke. Étant donné qu’un enfant sur trois dans le monde dit avoir été intimidé, et que les enfants qui ont été intimidés ont de toute évidence des problèmes mentaux similaires ou plus sévères dans leur vie que ceux ayant été maltraités, il reste encore beaucoup de travail à faire pour corriger ce déséquilibre.»

M. Wolke considère en effet que l’intimidation n’est pas inoffensive et qu’elle ne doit pas être perçue comme un passage obligé vers l’âge adulte. Selon lui, il est essentiel que tous les intervenants (écoles, services sociaux, etc.) travaillent main dans la main pour répondre à ce problème.

Des enfants britanniques et américains

Pour mener leur enquête, l’équipe de recherche s’est appuyée sur les données provenant de deux études d’envergure: l’Avon Longitudinal Study of Parents and Children (menée auprès de 4 026 enfants en Grande-Bretagne) et la Great Smoky Mountain Studies research (menée auprès de 1 420 enfants aux États-Unis).

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