«Je boxe pour laisser ma marque sur la Terre» -Jean Pascal
MONTRÉAL - Vaincu sur K.-O. technique au huitième round par Sergey Kovalev le 14 mars dernier à Montréal dans un combat d’unification des titres des mi-lourds, Jean Pascal ne s’est pas défilé pour son prochain combat, le 25 juillet à Las Vegas.
Souvent, certains boxeurs choisissent d’affronter un adversaire moins coriace au retour d’une défaite, mais ce n’est pas le cas du Québécois, qui a accepté d’en découdre avec le Yunieski Gonzalez, un pugiliste jeune, mais toujours invaincu et fort prometteur. Ce duel s’inscrit dans un double objectif pour Pascal: suivre la route d’une nouvelle conquête du championnat du monde et surtout, prouver quelque chose d’important.
«Je me prépare comme si c’était un combat de championnat du monde, a-t-il dit à la chaîne TVA Sports, mardi, en marge d’une conférence de presse tenue au Centre Bell en vue de son combat contre Gonzalez. C’est une opportunité pour moi de prouver que je fais encore partie de l’élite mondiale.
«C’est bien beau les ceintures, c’est bien beau l’argent, mais ce n’est pas ce qui compte pour moi. Je boxe pour laisser ma marque sur la Terre. Je veux être connu pour avoir affronté les meilleurs de ma division. Je cherche toujours les plus grands défis.
«Je veux redevenir champion du monde et Gonzalez est sur mon chemin.»
Un danger potentiel
À 30 ans, Gonzalez est le cadet de Pascal de deux ans seulement, mais il a beaucoup moins d’expérience que l’ex-champion du monde du World Boxing Council (WBC). Cela n’empêche que le Cubain a les atouts pour faire des dommages.
«Gonzalez est peu connu parce que c’est un prospect, a décrit Pascal. HBO l’avait déjà sous sa loupe. Il sait très bien qu’une victoire contre Jean Pascal va lui ouvrir les portes de la chaîne de télé. Il a les mains lourdes et se considère comme un chasseur.»
Pascal en sera à un troisième duel en sept mois. Il a subi la défaite contre le Russe Kovalev, lors de laquelle les ceintures IBF, WBO et WBA des mi-lourds lui ont échappé, et a été impliqué dans un non lieu controversé face à l’Argentin Roberto Bolonti, en décembre 2014.
C’est autant d’événements que son total de galas de décembre 2012 à janvier 2014. Le vétéran, dont la relation avec le Groupe Yvon Michel (GYM) s’est mal terminée, a d’ailleurs lancé ce qui semble une flèche à l’endroit du promoteur à ce sujet.
«Je remercie le groupe InterBox de me garder très actif. Avec mon ancien promoteur, j’étais plus ou moins actif à cause de toutes sortes de problèmes.»
Pascal s’est officiellement joint à InterBox en octobre dernier. Sans être associé directement à GYM, le groupe du promoteur Jean Bédard collabore avec Yvon Michel pour l’organisation d’événements en vertu d’une entente de partage des revenus.
